Jeune journaliste indépendante, franco-chilienne, spécialiste de la Bolivie, depuis deux ans installée au Mexique. De Tijuana à Tapachula, des luttes sociales au questions environnementales, état des lieux des petites et grandes résistances des gamins de Zapata. Avec des mots, du son et de l'image.
Dans un pays qui compte officiellement 30 000 disparus, face à l’indolence et à l’inefficacité des autorités, les proches de disparus s’organisent eux-mêmes et parcourent en caravane le nord du Mexique pour enquêter sur les liens entre ces disparitions et le trafic d’êtres humains.
Alors qu’aux États-Unis, le durcissement des mesures migratoires fait paniquer les 5,8 millions de Mexicains en situation irrégulière, au Mexique, les villes frontalières, débordées par l’afflux de migrants et d’expulsés, sont au bord de la crise humanitaire.
Donald Trump veut faire revenir les constructeurs automobiles aux États-Unis, et taxer les importations en provenance du Mexique. Un néomercantilisme qui menace l’industrie la plus globalisée de l’Alena, et qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour le « joyau » de l’industrie mexicaine.
Donald Trump a prévenu : si les négociations pour modifier l’Alena échouent, les États-Unis se retireront de l’accord de libre-échange. Cet ultimatum fait trembler le Mexique, devenu dépendant, plus inégalitaire et… plus pauvre.
Le Mexique assiste stupéfait et démuni aux premiers pas de Donald Trump. La « relation privilégiée » laisse la place au mépris au nord, et à la défiance au sud. Si le républicain concrétise ses promesses en matière d'immigration et de relations commerciales, c'est un équilibre historique qui sera bouleversé.
Depuis dix ans, plus de 27 000 personnes ont disparu et 160 000 personnes ont été assassinées. Le chercheur Edgardo Buscaglia cerne les causes de la violence qui frappe le Mexique et propose des solutions. Bien plus que d’une guerre contre le narcotrafic, c’est « d’institutions démocratiques efficaces » qu’a besoin le Mexique.
Depuis la crise des enfants migrants à l’été 2014, Washington réinvestit la région centraméricaine. Militarisation, lutte contre la corruption, capitaux étrangers et accords de libre-échange : pour le géant américain, tout est bon dès qu'il s'agit de protéger ses frontières du narcotrafic et de l’immigration.
L’ancien comédien Jimmy Morales est devenu hier le 50e président du Guatemala. « Ni voleur, ni corrompu », l’humoriste affiche pourtant un classique programme libéral-conservateur. Sans majorité parlementaire et avec des soutiens embarrassants, la tâche s’avère compliquée…
Un an après la disparition de quarante-trois étudiants dans l’État du Guerrero, la version officielle, contredite par des enquêteurs étrangers et indépendants, s’écroule. Le gouvernement de Peña Nieto, disqualifié et au plus bas dans les sondages, voit sa « vérité historique » transformée en mensonge d’État.
La visite d’État du président mexicain, invité d'honneur du 14-Juillet, met en lumière les rouages de la fameuse « diplomatie économique » chère à Laurent Fabius : priorité à la signature de contrats, notamment en armement, tandis que les droits de l’homme sont délibérément oubliés.
La révélation d’un gigantesque système de détournement de taxes douanières orchestré par des membres du gouvernement scandalise les Guatémaltèques. Sous la pression populaire, le président Perez Molina a poussé plusieurs de ses ministres à la démission. Mais ne serait-ce pas plutôt sous l’influence de la Maison Blanche ?
Journalistes licenciés, rapports sur les droits humains explosifs, massacres de paysans et d'étudiants couverts par la police ou l’armée… Confronté à une grave crise de confiance, le gouvernement de Peña Nieto est en train d’opérer, à quelques semaines des élections de mi-mandat, un dangereux virage autoritaire. Ou bien est-ce le mince vernis démocratique d'un système politique à bout de souffle qui s’écaille ?