Jeune journaliste indépendante, franco-chilienne, spécialiste de la Bolivie, depuis deux ans installée au Mexique. De Tijuana à Tapachula, des luttes sociales au questions environnementales, état des lieux des petites et grandes résistances des gamins de Zapata. Avec des mots, du son et de l'image.
Des centaines de milliers de Honduriens, de Salvadoriens ou de Guatémaltèques fuient la misère et la violence de leurs pays. Mais le voyage en direction du « rêve américain » est un chemin de croix semé d’embûches, qui s'est encore aggravé depuis que le Mexique a, il y a quelques mois, décidé de renforcer sa frontière sud.
Le massacre de trois étudiants et la disparition de 43 autres à Iguala, le 26 septembre dernier, ont révélé au grand jour les faiblesses structurelles de la stratégie de lutte contre le crime organisé poursuivie depuis deux décennies.
Dans l’État du Guerrero, où ont disparu 43 étudiants le 26 septembre dernier, les habitants découvrent des cimetières clandestins. Une situation qui reflète un drame national : depuis 2006 au Mexique, et le début de la guerre contre le narcotrafic, plus de 23 000 personnes ont disparu.
La disparition et les assassinats de 43 étudiants par les autorités d'Iguala, avec la complicité directe du crime organisé, provoquent une immense émotion au Mexique. Ce nouveau drame met en échec la nouvelle communication du président issu du vieux PRI. La collusion entre les autorités locales et les cartels de la drogue provoque des explosions de violences.