Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les déclarations d'intérêts des ministres sont rendues publiques ce jeudi. Le chapitre concernant les activités des membres de leur famille reste secret. Mediapart a recensé une série de situations qui posent pourtant question.
Les dépenses engagées ne seront pratiquement pas imputées sur la campagne officielle du candidat à la présidentielle. A la condition que le candidat ne s'adresse qu'aux sympathisants socialistes.
Le ministère de la défense a commandé un sondage confidentiel, début avril. Problème: certaines questions, posées aux frais du contribuable, touchaient à la politique intérieure et au parti présidentiel.
Gérard Larcher communique beaucoup sur les économies réalisées au Sénat depuis qu'il en est devenu président. Mais il oublie de préciser que les salaires de ses conseillers ont dérapé, le plus élevé atteignant plus de 19.000 euros, selon des fiches de paye que Mediapart s'est procurées. «Moins de petits fours, plus de neurones», se justifie le président. Etat des lieux d'un cabinet qui revient encore plus cher que celui de son prédécesseur.
Les prochains députés devront remplir des déclarations d'intérêts, qu'un déontologue «maison» épluchera pour livrer des recommandations. Sous la pression de Jean-François Copé, cette délicate question a été réglée en petit comité. Le dispositif se veut préventif. Suffira-t-il?
Jean Chiche est chercheur au Cevipof. Son analyse des reports de voix au second tour des cantonales montre qu'une majorité des électeurs UMP préfère faire barrage au FN plutôt que voter pour lui.
La progression du Front national entre les deux tours dissimule une surprise: le FN a progressé très fortement lorsque le candidat socialiste était éliminé.
Pour concourir dans un maximum de cantons, le FN a investi des militants dans l'urgence en février. Candidats fantômes ou perroquets, incompétents ou «attrape-tout», Mediapart les a croisés au fil de ses reportages. Portraits de cinq d'entre eux.
A la Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), le candidat UMP ne sera pas présent au second tour. Sans tenir compte des consignes nationales, les électeurs UMP s'interrogent: PS? FN? Vote blanc? Ils s'accordent sur un seul point: la critique de leur parti.
Ils sont assistant comptable, webmaster, pâtissier, infirmier ou gardien de nuit. Ce sont des Français «médians»: la moitié gagne plus qu'eux; l'autre moitié gagne moins. A la veille des cantonales, ces Français racontent leurs conditions de vie et leur sentiment d'abandon par les responsables politiques.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?