Le 9 avril, il y aura cent jours que le neuvième secrétaire général des Nations unies a pris ses fonctions. L’homme qui se voulait plus général que secrétaire doit affronter le mépris des États-Unis pour l’institution.
L’ancien premier ministre portugais Antonio Guterres deviendra, le 1er janvier prochain, le neuvième patron des Nations unies. À la tête du Haut-commissariat pour les réfugiés de 2005 à 2015, il a reçu le soutien unanime des 15 membres du Conseil de sécurité, le 6 octobre.
Le débat général de la 71e session de l’assemblée générale de l’ONU, qui s’est ouverte le 20 septembre à New York sur fond de guerre froide, s’est achevé sans que les dirigeants du monde ne soient parvenus à s’accorder sur les deux thèmes principaux : la crise des migrants et le conflit syrien. Un nouveau secrétaire général, Antonio Guterres, devrait être élu ce jeudi.
Choisi par l’administration Bush en 2007, Ban Ki-moon aura en deux mandats grandement affaibli l’institution internationale. Cédant en permanence aux membres permanents du Conseil de sécurité, étouffant les scandales à répétition, il n’a jamais réussi à s’imposer et très rarement à influer. Son départ à la fin de l’année donne lieu à de complexes tractations.
Anders Kompass, le fonctionnaire onusien qui a fait fuiter un rapport sur les viols d'enfants commis par des soldats français, a claqué la porte des Nations unies. Il dénonce l'inaction de l'organisation, qui s'est attaquée à lui plutôt qu'aux auteurs des faits.
La France devrait perdre le poste le plus prestigieux des Nations unies, la direction du département des opérations de maintien de la paix, qu'elle occupe depuis une vingtaine d'années. À la manœuvre, les États-Unis, qui verraient le changement d'un bon œil et ont entamé une guerre de tranchées avec le responsable français Hervé Ladsous.
Alors que la campagne pour le nouveau secrétaire général des Nations unies est officiellement lancée, l'ancienne chef de cabinet de Ban Ki-moon, devenue ministre des affaires étrangères en Argentine, pourrait créer la surprise. Portrait d'une femme avec autant de fidèles que d'ennemis.
La France a longtemps représenté une voie médiane aux Nations unies, ce qui lui permettait d'avoir beaucoup d'influence. Aujourd'hui, en raison d'une politique étrangère atlantiste et d'un désintérêt pour le lobbying, elle voit la plupart des postes importants lui échapper.
Le mandat du secrétaire général des Nations unies arrive à son terme en décembre 2016. La bataille pour prendre son fauteuil a déjà démarré : un affrontement où se mêlent considérations diplomatiques, politiques et géographiques, ainsi que de vieilles rancœurs et des achats de voix.
La liste de celles et ceux qui trouvent la force de dénoncer des abus de toutes sortes aux Nations unies a, au fil des ans, singulièrement diminué. L'organisation déploie un éventail infini de mesures de rétorsion à l’encontre de quiconque ose la défier.
Depuis 2001, les Nations unies ont multiplié les organismes censés se préoccuper de la lutte antiterroriste. Sauf que ces différents comités se marchent sur les pieds et dépensent leur argent en voyages d'études peu concluants. Un exemple criant des dysfonctionnements de l'organisation internationale.