Correspondante à Athènes à plusieurs reprises entre 2012 et 2016, je suis revenue couvrir l'actualité grecque à l'automne 2019 pour Mediapart. J'illustre également mes reportages en peinture (acrylique ou aquarelle). En parallèle, je m'intéresse aux questions liées aux migrations, mouvements sociaux, et organisations criminelles liées au trafic d'être humains.
De nouvelles manifestations se sont tenues dans le pays jeudi 16 mars, plus de deux semaines après la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts. La colère de la population cible les gouvernements successifs et leur gestion des services publics.
Le procès en appel des quatre Afghans condamnés en 2021 à dix ans de prison pour l’incendie en 2020 du camp de migrants de Lesbos se tient le 6 mars. Une contre-enquête vidéo met en lumière les « preuves faibles et contradictoires » qui ont conduit au verdict de première instance, et pointe la responsabilité des autorités grecques et européennes dans la tragédie.
Athènes continue de renforcer la surveillance de la région de l’Evros, qui sépare le pays de son voisin. Les exilés passant par les terres militarisées de la région sont instrumentalisés, au détriment de leur droit d’asile, comme le montrent les dérives et les drames rapportés en 2022.
En 2022, environ 12 000 Albanais auraient rejoint le Royaume-Uni, principalement par la Manche ou la mer du Nord, d’après Londres. Désormais, certains sont soumis à des expulsions en charter, quelques jours après leur arrivée. Plusieurs ONG et avocats s’inquiètent.
L’ancienne république soviétique, qui a obtenu en juin le statut de candidate à l’Union européenne, est à 100 % dépendante du géant russe Gazprom pour ses livraisons. Mais ce dernier menace d’y mettre fin. Les autorités moldaves dénoncent le « chantage » du Kremlin.
Des armes américaines destinées aux pays de l’Otan transitent par Alexandroupoli. Les opérations se sont accentuées avec l’invasion de l’Ukraine. Les activités militaires états-uniennes dans ce port grec suscitent les critiques de Moscou et Ankara.
La Grèce est redevenue une destination de choix pour les vacanciers du monde entier, après deux ans de restrictions sanitaires. Mais la saturation des îles prisées, associée à une inflation galopante, a engendré une flambée des prix inédite. De nombreux Grecs devront changer leurs plans habituels, voire annuler leurs vacances dans leur pays.
L’île est devenue un havre fiscal pour les oligarques russes. Le petit État de la zone euro a parallèlement tissé des liens diplomatiques étroits avec Moscou, perçu comme un partenaire contre Ankara, qui occupe le Nord. La guerre en Ukraine pousse Nicosie à revoir sa relation avec le Kremlin.
Un demandeur d’asile parti de Turquie accuse les gardes-côtes grecs d’avoir jeté à l’eau deux de ses compagnons, qui sont morts noyés. Au terme de plusieurs mois d’enquête, en collaboration avec Lighthouse Reports, « Der Spiegel » et « The Guardian », Mediapart a reconstitué le fil des événements. Les gardes-côtes grecs nient toute pratique illégale.
Le parquet fédéral belge a requis une peine de 15 ans d’emprisonnement à l’égard d’un ressortissant vietnamien résidant à Bruxelles, pour trafic d’êtres humains et direction d’une organisation criminelle. Il comparaissait, les 15 et 16 décembre, aux côtés de 22 autres prévenus. Presque tous étaient accusés de traite humaine, à la suite de l’enquête menée sur la mort de 39 migrants, retrouvés étouffés dans un camion au Royaume-Uni en 2019.
Après le naufrage qui a fait 27 morts fin novembre, le ministre de l’intérieur a déclaré vouloir intensifier la lutte contre les passeurs. Depuis deux décennies, ces réseaux ne cessent de déjouer les stratégies de surveillance.
Douze jours après le naufrage mortel au large de Calais, le tribunal de Boulogne-sur-Mer jugeait lundi un autre dossier emblématique. Pour avoir participé à l’organisation de traversées, trois hommes ont écopé d’un an à quatre ans de prison ferme, trahis par leurs téléphones et des vidéos diffusées sur TikTok.
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