Correspondante à Athènes à plusieurs reprises entre 2012 et 2016, je suis revenue couvrir l'actualité grecque à l'automne 2019 pour Mediapart. J'illustre également mes reportages en peinture (acrylique ou aquarelle). En parallèle, je m'intéresse aux questions liées aux migrations, mouvements sociaux, et organisations criminelles liées au trafic d'être humains.
Depuis plus de quinze ans, le départ à l’étranger, synonyme d’évasion, est une alternative en hausse pour les seniors des classes moyennes ou aisées. Beaucoup mettent le cap sur le Portugal. Le pays, qui tente d’attirer les étrangers, leur offre soleil, pouvoir d’achat et sentiment de sécurité.
Le pays, candidat à l’UE, se vide de ses habitants, dont beaucoup vont en Europe pour travailler et combler le manque de main-d’œuvre dans la santé, la construction, le tourisme, en Italie, en Allemagne, en Espagne ou en France… Laissant leur progéniture à la famille ou aux amis.
Le naufrage d’un navire transportant près de 700 personnes a frappé l’opinion européenne. Au fil des jours, des informations mettent en cause les garde-côtes grecs et l’agence européenne Frontex. Le drame met en lumière les failles de la politique migratoire de la droite grecque.
Principal adversaire de la droite au pouvoir, le parti d’Aléxis Tsípras surfe sur des promesses sociales pour conquérir, aux élections législatives de dimanche, un électorat démobilisé. Mais les forces politiques de gauche n’oublient pas la signature par Syriza du plan de sauvetage de la Troïka, perçue comme une trahison.
Kyriákos Mitsotákis, le premier ministre de droite, vante le retour des investissements et des touristes étrangers et se positionne comme le candidat de la croissance. Parallèlement, des Grecs dénoncent une réalité économique difficile et les dérives autoritaires du pouvoir. Retour sur le bilan de la droite au pouvoir avant les législatives du 21 mai.
De nouvelles manifestations se sont tenues dans le pays jeudi 16 mars, plus de deux semaines après la catastrophe ferroviaire qui a fait 57 morts. La colère de la population cible les gouvernements successifs et leur gestion des services publics.
Le procès en appel des quatre Afghans condamnés en 2021 à dix ans de prison pour l’incendie en 2020 du camp de migrants de Lesbos se tient le 6 mars. Une contre-enquête vidéo met en lumière les « preuves faibles et contradictoires » qui ont conduit au verdict de première instance, et pointe la responsabilité des autorités grecques et européennes dans la tragédie.
Athènes continue de renforcer la surveillance de la région de l’Evros, qui sépare le pays de son voisin. Les exilés passant par les terres militarisées de la région sont instrumentalisés, au détriment de leur droit d’asile, comme le montrent les dérives et les drames rapportés en 2022.
En 2022, environ 12 000 Albanais auraient rejoint le Royaume-Uni, principalement par la Manche ou la mer du Nord, d’après Londres. Désormais, certains sont soumis à des expulsions en charter, quelques jours après leur arrivée. Plusieurs ONG et avocats s’inquiètent.
L’ancienne république soviétique, qui a obtenu en juin le statut de candidate à l’Union européenne, est à 100 % dépendante du géant russe Gazprom pour ses livraisons. Mais ce dernier menace d’y mettre fin. Les autorités moldaves dénoncent le « chantage » du Kremlin.
Des armes américaines destinées aux pays de l’Otan transitent par Alexandroupoli. Les opérations se sont accentuées avec l’invasion de l’Ukraine. Les activités militaires états-uniennes dans ce port grec suscitent les critiques de Moscou et Ankara.
La Grèce est redevenue une destination de choix pour les vacanciers du monde entier, après deux ans de restrictions sanitaires. Mais la saturation des îles prisées, associée à une inflation galopante, a engendré une flambée des prix inédite. De nombreux Grecs devront changer leurs plans habituels, voire annuler leurs vacances dans leur pays.