Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Une class action a été engagée contre EADS. Mais, le 12 juin, une autre a été formée directement contre ses deux principaux actionnaires du groupe aéronautique, Lagardère et Daimler. Dans la plainte, que Mediapart publie, il leur est reproché d'avoir masqué les retards de l'A380 et d'avoir commis un délit d'initié. Deux autres dirigeants, qui ont joué un rôle clé dans l'atttibution du contrat des avions ravitailleurs pour l'US Air Force, sont aussi mis en cause. Est-ce une action cachée de Boeing, furieux d'avoir été écarté d'un contrat de 35 milliards de dollars? Cette class action, en tout cas, fait peser un risque juridique important sur les deux groupes.
Le monde des affaires en est gêné. Comment justifier que quelques dirigeants d'une modeste société, Converteam, touchent 900 millions d'euros de plus-values à l'occasion de sa revente pour la somme de 1,9 milliard ? Une malheureuse exception, plaident la plupart. Dans les faits, les mécanismes utilisés par le capital investissement permettent un enrichissement éclair, colossal et en toute discrétion. Les gérants de fonds et dirigeants de ces sociétés peuvent accumuler des fortunes, autrement plus spectaculaires que les rémunérations des patrons du Cac 40. Voyage dans un monde où on compte en centaines de millions.
Quinze milliards d'euros pour racheter un parc de centrales nucléaires vieillissant, où les incidents se multiplient, qu'il va falloir commencer à démanteler dès 2014, est-ce une bonne opération ? EDF pense que oui et a le soutien des gouvernements français et britannique dans ce projet. Mais au bout du compte, l'opération risque d'aboutir à faire payer par le contribuable français le coût du démantèlement du premier parc nucléaire anglais.
Rompant avec des années de désengagement, l'Etat a annoncé, jeudi 12 juin, son intention de prendre 9% dans les Chantiers de l'Atlantique. La décision a été négociée avec l'actionnaire principal, le Sud-Coréen STX, mais n'a été découverte que très tardivement, semble-t-il, par le reste du conseil du groupe de construction navale. Ce n'est qu'une des bizarreries de cette étrange opération.
A l'occasion de l'examen du projet de loi dit de modernisation de l'économie, les députés viennent d'adopter à la va-vite deux amendements de grande portée. Le premier vise à assouplir l'un des dispositifs anti-concentration prévus pour la télévision et, particulièrement, pour les chaînes installées sur la TNT. Le second a pour objet de décharger les Caisses d'épargne de l'obligation légale de financer des projets (55,7 millions d'euros en 2007) de lutte contre l'exclusion.
Le Crédit mutuel s'apprête à déposer une assignation auprès du tribunal de commerce de Paris pour demander l'annulation de son achat des titres EADS auprès de Lagardère en avril 2006, auquel il avait participé, aux côtés d'autres investisseurs. Prenant les devants, le groupe Lagardère juge, dans un communiqué, cette «étrange tentative dénuée de tout fondement».
Pour la première fois de sa très longue carrière, Ernest-Antoine Seillière est déstabilisé. Le chef de la famille Wendel se voit demander des comptes sur sa gestion, jugée trop favorable à ses intérêts et ceux de la direction de Wendel Investissement. Une actionnaire de la famille, Sophie Boegner, a déposé plainte pour abus de biens sociaux. Ernest-Antoine Seillière a répliqué par une plainte pour dénonciations calomnieuses. La crise dans un des empires du capitalisme familial français est à son comble.
Mediapart révèle de nouveaux éléments qui éclairent l'affaire de la Société générale. Tant l'audition d'un des contrôleurs financiers de la banque que le bilan d'évaluation 2007 de Jérôme Kerviel confirment que la SocGen n'a pas tenu compte des alertes qui lui étaient adressées concernant certaines opérations du trader.Lire aussi notre ebook : Affaire Kerviel : ce que les juges n'ont pas entendu
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.