47 ans. À la création de Mediapart, j'ai d’abord suivi le Parlement, puis j’ai rejoint le service Enquêtes. Mes sujets de prédilection pendant des années : l'argent des élus et des partis, la corruption, la transparence, les conflits d'intérêts... De 2018 à 2019, je me suis consacrée à des sujets sur les migrations. Puis j’ai intégré la direction éditoriale élargie, de 2019 à 2023, comme responsable du pôle Société. Désormais, je me penche sur les droits des enfants et les violences qui leur sont faites.
Pour m’écrire : mathilde.mathieu@mediapart.fr
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
D’après nos informations, le Conseil d’État va examiner une requête visant à faire reconnaître la responsabilité de la mairie d’Outreau dans une affaire jugée aux assises en 2021. Informée dès 2016 de l’attitude inappropriée d’un agent avec un enfant, la ville se voit reprocher de n’avoir pas agi.
C’est de la maternelle Baudin que sont parties les récentes révélations sur des animateurs parisiens. D’après nos informations, cette école a déjà été secouée par une affaire qui a laissé des traces. Car la directrice de l’époque a payé cher le fait d’avoir signalé des soupçons visant alors un enseignant, sans l’aval de sa hiérarchie.
Alors que se tient, jeudi 20 novembre, la journée internationale des droits de l’enfant, une proposition de loi socialiste vise à offrir une défense à tous les mineurs, devant les juges des enfants chargés de leur protection. « Un enfant, un avocat ! », clament ses partisans.
Dans une quarantaine de villes, des militants ont manifesté samedi en criant : « Le déni, c’est fini. » Dans le sillon de l’affaire Bétharram, et dans l’attente d’une loi-cadre contre les violences sexuelles, les cortèges étaient plus fournis que l’an dernier. Reportage à Paris.
Face aux mises en cause d’animateurs qui se multiplient, des collectifs de parents et des syndicats se mobilisent pour obtenir de la ville de Paris qu’elle admette ses failles et déploie des moyens. Une pierre dans le jardin de la majorité sortante.
Ces derniers mois, les suspensions d’animateurs se multiplient dans les écoles de la capitale. Mercredi 12 novembre, d’après nos informations, des parents ont déposé plainte avec constitution de partie civile pour viol aggravé sur une enfant de maternelle. Plusieurs familles concernées confient leur colère à Mediapart.
Spécialiste de la prise en charge des auteurs de violences sexuelles, la psychiatre Anne-Hélène Moncany regrette l’insuffisance des recherches sur les troubles pédophiliques en France. Et interpelle les pouvoirs publics sur l’urgence d’investir dans la prévention des passages à l’acte et de la récidive.
Dans un rapport présenté mercredi 5 novembre, l’association Brave Movement dénonce les différences de délai de prescription pour les violences sexuelles sur les mineurs dans les 27 pays de l’Union européenne. Et réclame une abolition pure et simple, avec le soutien de certains députés français.
À Saint-Étienne, l’instruction touche à sa fin dans un dossier où un jeune alternant est mis en examen pour viol sur mineure. Alors qu’il faisait l’objet d’une enquête pour détention de fichiers pédopornographiques, il a été laissé libre de travailler au contact d’enfants.
Sébastien Lecornu vient de renommer à son cabinet Olivier Brandouy, ancien recteur dont le CV est entaché par la gestion calamiteuse, courant 2023, d’une affaire de violences sexuelles. Pour se justifier, ce haut fonctionnaire s’arrange avec les faits.
Avant d’accepter la démission de son vicaire général Hubert Schmitt, le 10 septembre, le diocèse alsacien a tout fait pour le sauver, jusqu’à déclarer que l’enquête canonique qui le visait était close. D’après nos informations, c’est parfaitement faux. La procédure vient même de rebondir.
Jeudi, un ex-cadre du groupe Tandem Educadis, qui accueille des enfants placés, a écopé de prison ferme pour avoir continué d’exercer malgré une condamnation pour proxénétisme. Mais ce dysfonctionnement en cache bien d’autres, au sein d’une entreprise qui prétend conquérir toujours plus de départements.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Et de trois. Une fois de plus, Patrick Balkany et son ancien bras-droit, Jean-Pierre Aubry, tous les deux mis en examen pour « blanchiment de fraude fiscale » (entre autres) et soumis à un strict contrôle judiciaire qui leur interdit de se rencontrer, se retrouvent au même moment, au même endroit, sur la même photo. Par hasard, sans aucun doute.
Pour Pièces à conviction, le journaliste Stéphane Girard a fait le reportage que Mediapart aurait dû réaliser depuis cinq ans. Consacrée aux abus dans les coulisses de l’Assemblée nationale, son enquête, diffusée ce mercredi à 23h10 sur France 3, nous embarque à Londres pour une plongée dans le (contre)-modèle britannique.
Voilà déjà une semaine que le député UMP Dominique Tian a reconnu publiquement, contraint et forcé, avoir planqué un compte en Suisse pendant des années. Voilà déjà une semaine que ce pourfendeur patenté de la fraude sociale (celle des autres, celle des « gagne-petit » qui grugent le RSA ou les allocs) a confessé avoir soustrait plus de 1,5 million d’euros au fisc français, avant de profiter d’une circulaire indulgente pour rapatrier discrètement ses billes en 2014. Et rien ne se passe ou presque.
Mediapart ne lâchera rien. Les citoyens ont le droit de savoir comment le financement des campagnes électorales est contrôlé en France. Avec quelle ardeur, quelle légèreté ou quel aveuglement. Alors que les révélations se multiplient sur les trucages opérés lors de diverses présidentielles, les documents relatifs aux instructions menées par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) sont toujours tenus au secret. En ce vendredi 13 mars, les choses pourraient basculer.
La fortune les abandonne. Hier, Patrick Balkany (mis en examen pour « corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») et son bras-droit Jean-Pierre Aubry (mis en examen pour « complicité de corruption » et « blanchiment de fraude fiscale ») ont manqué de chance : ils ont été repérés discutant devant L’Anjou, un restaurant de Levallois-Perret, alors que le contrôle judiciaire auquel est soumis le second lui interdit de rencontrer le premier –précisément pour éviter qu’ils n’échangent sur l’information judiciaire en cours, menée par les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon.