Pascale Pascariello
Ses Derniers articles
-
GLI-F4: jusqu’à l’épuisement des stocks, avec la bénédiction du Conseil d’Etat
Marche des blessés gilets jaunes, 2 février 2019, Paris.
Devant le Conseil d’État, les tentatives d’interdire la GLI-F4 ont été contrées par le ministère de l’intérieur, qui a annoncé son intention d’écouler ses stocks, en dépit des blessés graves. Les classements sans suite par le parquet sont nombreux, mais la jurisprudence peut permettre aux blessés d’obtenir une reconnaissance de la responsabilité de l’État devant les tribunaux administratifs.
-
Jugée défectueuse, mais autorisée par Castaner: GLI-F4, la grenade de trop
Policiers porteurs de lanceurs de grenades Cougar, le 24 novembre 2018, à Paris. © Reuters
Les grenades lacrymogènes explosives GLI-F4 présentent de graves défauts « identifiés mais non résolus ». Dans une note datée du 4 janvier 2018 obtenue par Mediapart, le fabricant Alsetex en a informé le ministère de l’intérieur. Ce dernier continue de les autoriser dans les opérations de maintien de l’ordre. Lors des mouvements des « gilets jaunes », cinq personnes ont eu la main arrachée par ces grenades.
-
Réforme des retraites: le directeur de la police nationale recadre les policiers contestataires
Action de CRS contre la réforme des retraites, 2 décembre, Chevilly-Larue (Val-de-Marne).
Dans une note du 2 décembre que Mediapart s’est procurée, le directeur général de la police nationale Éric Morvan rappelle aux policiers les règles qui encadrent le droit de manifester et auxquelles ils ont obligation de se soumettre. Une mise en garde perçue comme une menace par les syndicats alors que certains d'entre eux appellent leurs adhérents à rejoindre les rangs des manifestants.
-
Manuel, le «gilet jaune» éborgné samedi, porte plainte contre le préfet de police Lallement
Juste avant le tir, à Paris, le 16 novembre. © Capture d'écran de la vidéo tournée par un street médic.
Manuel, gilet jaune, a été éborgné samedi à Paris par un tir de grenade. Il a déposé plainte pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation par personne dépositaire de l’autorité publique ». Cette plainte vise également Didier Lallement. Manuel accepte de témoigner et explique pourquoi il refuse d’être entendu par l’IGPN.
-
«Gilets jaunes»: des policiers témoignent
Manifestation des gilets jaunes le 2 février 2019 à Paris. © Reuters
Alors que le bilan des violences policières est dramatique, des policiers ont accepté de revenir pour Mediapart, sous couvert d'anonymat, sur les opérations auxquelles ils ont participé. L’un parle de « guérilla » et soutient qu'« on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs », un autre estime avoir été « instrumentalisé », un troisième adhère au mouvement tandis qu'un dernier s’inquiète de sa suite.
-
Maria: «Les policiers m’ont enlevé ma vie»
Maria, le 4 novembre 2019, à Marseille. © Samuel Saada
Rouée de coups de pied par des policiers, Maria, 19 ans, a eu le crâne fracturé et le cerveau atteint. Dix mois plus tard, à Marseille, elle reste sous surveillance médicale. Dans un entretien à Mediapart, elle revient sur les conséquences physiques et psychiques de ces violences et sur les suites judiciaires.
-
Comment la police des polices protège les siens
À Marseille, le 8 décembre 2018, en marge d'une manifestation des « gilets jaunes », des policiers ont fracassé le crâne de Maria∗, 19 ans, lui blessant gravement le cerveau. Notre enquête sur ces violences révèle, preuves à l’appui, la partialité de l’IGPN, la police des polices, et sa volonté d'enterrer les faits et nier les responsabilités.
-
Le 8 décembre à Marseille, un dispositif «de guerre» face aux «gilets jaunes»
Maria, après son opération, 13 décembre 2018. © DR
À la suite des coups portés à Maria, Mediapart a découvert l’existence de brigades hybrides de policiers, non formés au maintien de l’ordre et chauffés à blanc par une note du ministère de l'intérieur et une hiérarchie considérant qu’en temps « de guerre », tout est permis. Même le RAID a été associé à la mobilisation.
-
Incendie de Notre-Dame: l’Agence régionale de santé minimise encore le bilan sanitaire
Six mois après l’incendie de Notre-Dame de Paris, le bilan rendu public le 14 octobre par l’Agence régionale de santé (ARS) et le préfet de Région fait état de quatre-vingt-dix enfants contaminés au plomb, soit 10 % des enfants contrôlés. L’ARS se veut malgré tout rassurante, en s’appuyant sur une étude de 2009 obsolète.