J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Les macronistes et leurs alliés ont manœuvré toute la journée de mercredi, en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, afin d’empêcher que le texte du groupe centriste visant à abroger la réforme des retraites n’arrive au vote dans l’hémicycle. L’opposition dénonce, une fois encore, un « déni de démocratie ».
Pour échapper au vote sur la proposition de loi du 8 juin, le pouvoir a imaginé une manœuvre inédite, qui serait portée dans l’hémicycle par la présidente de l’Assemblée nationale. Longtemps réticente à une telle idée, Yaël Braun-Pivet s’y serait résolue mardi matin, lors d’un petit déjeuner à Matignon.
Hyperactif, Emmanuel Macron tente tant bien que mal de tourner la page des retraites. Mais le vote à venir d’une proposition de loi d’abrogation de la réforme est venu contrecarrer les plans du pouvoir, qui cherche tous les moyens pour échapper au désastre annoncé.
Mediapart a passé en revue les quelque 1 500 scrutins votés par les quatre groupes de la coalition de gauche depuis dix mois au Palais-Bourbon. Bilan : une grande homogénéité sur les questions économiques et sociales, mais des divergences sur le « régalien » et l’international.
Menacé par l’extrême droite à cause d’un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile, Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin, a fini par jeter l’éponge. Pointé du doigt, le Rassemblement national s’exonère. L’exécutif et Renaissance tergiversent.
Lors de leur niche parlementaire, jeudi 4 mai, les députés communistes sont parvenus à coaliser les oppositions pour faire adopter leurs textes sur la réintégration des soignants non vaccinés et contre le démantèlement d’EDF. Ils ont en revanche échoué pour leur résolution sur « l’apartheid » en Israël.
Jean-Charles Larsonneur, député Horizons, a démissionné jeudi de la présidence du groupe d’étude France-Palestine à l’Assemblée nationale. Alors qu’il devait prendre la parole sur la résolution communiste dénonçant un « apartheid » en Israël, le président du groupe Horizons l’a remplacé par une collègue.
Ni Gérald Darmanin ni les députés de la majorité n’étaient présents lors du débat organisé par les Insoumis sur le maintien de l’ordre. Les deux heures de séance ont donné lieu à un échange ubuesque avec le ministre des outre-mer, Jean-François Carenco, dépassé par la tâche.
Une proposition de résolution est soumise jeudi par le PCF à l’Assemblée pour faire reconnaître un « apartheid » en Israël. Sans entrer dans ce débat, des députés du groupe Renaissance estiment que règne dans la majorité une « loi du silence » sur la politique du gouvernement israélien, au mépris de la ligne du Quai d’Orsay.
Les manifestants se sont retrouvés en masse pour cette Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, où les syndicats ont affiché leur unité pour la première fois depuis 2009. S’ils ne savent pas comment arracher la victoire contre la réforme des retraites, ils sont encore des centaines de milliers à tenter de le faire.
Face au rejet, par le Conseil constitutionnel, de la première demande de référendum d’initiative partagée et les doutes persistants sur la rédaction du deuxième, les députés socialistes avaient rédigé en catastrophe une nouvelle mouture. En vain : Emmanuel Macron avait déjà promulgué sa réforme.
Au Sénat, la première ministre a dénoncé les « ambiguïtés face à l’islamisme radical » de la Ligue des droits de l’homme et le fait qu’elle a « attaqué un arrêté interdisant le transport d’armes par destination à Sainte-Soline ». Même son ministre de l’intérieur n’avait pas été si loin.