Izkia Siches, 34 ans, est depuis 2017 la première femme présidente de l’ordre des médecins du Chili. Engagée à gauche, elle critique ouvertement les mesures prises par le gouvernement du président Sebastián Piñera face à la pandémie de coronavirus.
La répression du mouvement social au Chili a été marquée par des violences sexuelles systématiques. Des collectifs féministes tentent d’obtenir justice et de pousser à des réformes au sein de la police, appelant à manifester dimanche et lundi.
Le 26 avril, le Chili décidera par référendum s’il souhaite ou non une nouvelle constitution. Des associations s’y préparent depuis des mois et le mouvement social d’octobre 2019, alors que de nouvelles manifestations sont prévues en mars.
Pendant plus de trente ans, les gouvernements successifs qui ont présidé aux destinées du Chili ont renforcé le modèle économique néolibéral mis en place sous la dictature militaire d’Augusto Pinochet. Mais le mouvement de révolte surgi il y a près de deux semaines a provoqué la pire crise politique depuis le retour de la démocratie : le peuple chilien a soif de changement.