Krzyzanowski, l'auteur que même Staline négligea

Quand Vadim Perelmouter, chercheur et essayiste russe, a lu pour la première fois Sigismund Krzyzanowski, celui-ci était mort depuis 29 ans. « Génie négligé » devenu miraculé de la littérature : depuis 1989, le monde découvre progressivement cet écrivain majeur. Sacré bonheur de lecture, tel ce Rue involontaire paru cette année.

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Aujourd’hui, les récits, nouvelles, et textes divers (chez lui, même les longueurs ne sont pas conformes) de Sigismund Kzryzanowski sont traduits dans toute l’Europe. Aux États-Unis et en Angleterre, la critique littéraire s’enthousiasme (voir ce qu’en écrit Adam Thirlwell sous la page Prolonger de cet article). On le compare ou l’apparie à Kafka, Poe, Beckett, Swift, Hoffmann ou Borges : prescience et intuition d’une époque, absurde, déconstruction narrative, références culturelles revisitées. Écrasant ? Même pas mal. En somme, Krzyzanowski, né en 1887 et mort à Moscou en 1950, sera passé sans transition de l’oubli total au statut de classique. Après tout, n’avait-il pas inventé un coupe-temps dans l’un de ses récits, Souvenirs du futur, où il s’agissait de « forcer le présent, le passé et l’avenir à changer de place à volonté, comme des dominos » ?

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