Gérald Bronner prétend, dans son dernier livre, Le Danger sociologique, vouloir sauver la sociologie, au nom de la (neuro)science et de la neutralité idéologique. Son refus d’en faire un « sport de combat » cache plutôt une volonté de la transformer en exercice de soumission à l’ordre existant.
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GéraldGérald Bronner s’est fait une spécialité, dans ses précédentes recherches, d’explorer et de dénoncer les croyances collectives, la « démocratie des crédules » ou les ressorts du complotisme. Il est donc important, pour lui appliquer ses propres préceptes, de dessiller les yeux des crédules qui pensent que ce professeur à l’université Paris-Diderot fait encore du terrain. Il importe également de ne pas considérer comme un complot le fait qu’il bénéficie d’une omniprésence médiatique, grâce à un ouvrage qui se situe quelque part entre le pamphlet ne s’assumant pas comme tel et le mauvais manuel scolaire, doté d’une rigueur scientifique proche d’un édito du Point, pour rappeler l’une des fonctions que Gérald Bronner occupe à la ville.