Les livres des écrivains avancés en âge, au terme d’une œuvre qu’ils savent déjà construite, sont parfois de vrais bonheurs de lecture, affranchis du désir de trop dire, ou du désir de reconnaissance, resserrés sur l’essentiel et comme libérés. August fait partie de ces textes-là, même si à regarder de plus près ce récit simple, qui raconte un homme simple – pour la première fois chez Christa Wolf, un narrateur masculin – est un point d’orgue, suite et écho apaisé d’un roman antérieur qui fit grand bruit lors de sa parution en 1987 (mais fut écrit à la fin des années 1970), Trame d’enfance. La postface de Gerhardt Wolf, l'époux de la romancière, le précise, August, ce Cœur simple du XXe siècle, s’enracine dans un épisode réel de la vie de Christa Wolf ; et même sans doute, un moment charnière de sa vie.
August, dernier été de Christa Wolf
Texte ultime de Christa Wolf, offert à Gerhard son compagnon depuis soixante ans, peu de temps avant sa mort : écrites d’une traite, une cinquantaine de pages épurées, un ensoleillement secret, une dernière traversée.
4 mars 2014 à 12h09