La traduction a été érigée depuis deux décennies en modèle de l’accueil, de la bienveillance dans le rapport à l’autre : le traducteur serait un passeur, la traduction permettrait le dialogue universel. Avec Traduction et violence, Tiphaine Samoyault, professeur de littérature comparée, elle-même traductrice, rappelle que cette éthique de la traduction ne suffit pas : « La traduction n’est pas toujours cet espace irénique de la rencontre et du partage […] dont notre époque, en délicatesse avec l’universel, voudrait faire le paradigme de la relation à l’autre. C’est d’abord et d’emblée une opération violente, d’appropriation et d’assimilation, où le mouvement de circulation masque assez mal les processus de domination. »
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