Brooklyn, nouvel épicentre des lettres américaines
Longtemps, Manhattan a tenu le haut du pavé dans les romans américains, mais c'est Brooklyn qui s'impose désormais dans la fiction, et est déjà en passe de devenir un cliché. Alors que se tient le festival America, visite du nouvel eldorado des lettres américaines, autour de quelques romans de cette rentrée. Extraits en fin d'article.
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LorsLors du précédent festival America, en 2012, Gary Shteyngart nous déclarait, goguenard, combien Vincennes est pratique : inutile de traverser le Brooklyn Bridge, les écrivains de New York et de Brooklyn se retrouvent en France... Au-delà de la pique, l’auteur d’Absurdistan soulignait une ligne de partage entre deux épicentres de la vie culturelle américaine, la grosse pomme d'un côté, déjà largement croquée par la fiction et Brooklyn, longtemps en marge, désormais en plein essor. Le phénomène n’est pas nouveau, James Agee affirmait déjà hautement que Brooklyn existe, « poème » et « usine fictionnelle », mais il prend de l’ampleur.