La lecture au temps du corona (8) Kafka, la possibilité d’une parole vraie
La parution de deux nouvelles traductions intégrales des Journaux de Kafka nous permet de découvrir un stratège en guerre contre « les relations fantomatiques entre les hommes ». À l’ère de la postvérité et du brouillage généralisé de la frontière entre la réalité et la fiction, Kafka redonne à la littérature sa raison d’être, « créer la possibilité d’une parole vraie d’être à être… »
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
UnUn siècle après la mort de Kafka (1924), son œuvre brève et mate comme un silex a été ensevelie sous l’amoncellement des commentaires. On a tant écrit sur Kafka, tant commenté sa vie, son œuvre, tant polémiqué sur sa décision de la brûler que l’on pourrait craindre que la parution de deux nouvelles traductions « intégrales » (plus de 800 pages) de son Journal ne vienne ajouter à la confusion. C’est tout le contraire ! Les nouvelles traductions des journaux de Kafka contribuent justement à clarifier son expérience et sa stratégie littéraire.