
1 776 pages, un « monstre » aux dires de son éditrice, « deux millions de signes » : le roman de Sylvie Taussig, Dans les plis sinueux des vieilles capitales, est décrit comme le « pavé de la rentrée », foulé, pas vraiment pénétré. L’objet intrigue : par quelle inconscience un éditeur peut-il proposer, en plein déferlement de la rentrée littéraire, ce bloc compact équivalant, en volume et longueur, à près de sept romans ? C’est le pari que l’obstacle lui-même, par sa démesure, deviendra l’argument lapidaire qui convaincra le lecteur d’y entrer. « Pavé », donc. Mais cela ne saurait suffire.