Crédit, estime de soi, partage : «s'approprier les concepts du néolibéralisme»
Pour desserrer l'emprise de la finance, les pouvoirs publics doivent cesser de promettre qu'ils vont nous protéger, et plutôt nous donner les moyens de peser sur les décisions des investisseurs. L'opposition au néolibéralisme passe par l'appropriation des concepts qui le définissent – crédit, estime de soi, partage. Entretien filmé avec le philosophe Michel Feher.
Le philosophe Michel Feher a participé activement à la critique des politiques d’immigration conduites durant la présidence de Nicolas Sarkozy. À l’issue d’une campagne présidentielle marquée par le rapprochement entre la droite et l’extrême droite, il reprend et précise certains aspects de sa réflexion en s’interrogeant notamment sur les causes du succès électoral rencontré par les discours xénophobes. À cette occasion, il développe une théorie de la condition néolibérale dans laquelle il cherche à caractériser la subjectivité propre à ce régime politique. Un des axes importants de sa réflexion est la nécessité de « sortir du paradigme de la protection » : pour desserrer l’emprise de la finance, les pouvoirs publics doivent cesser de promettre qu’ils vont nous protéger, et plutôt nous donner les moyens de peser sur les décisions des investisseurs. À une époque où le thème de la protection bénéficie surtout à une droite qui le traduit en termes sécuritaires et xénophobes, il revient à la gauche de s’emparer de la notion de compétition : l’enjeu, aujourd’hui, n’est-il pas de rivaliser avec les marchés financiers ? Plus généralement, l’opposition au néolibéralisme passerait par l’appropriation des concepts qui le définissent – crédit, estime de soi, partage. Entretien filmé.
La Cour suprême des États Unis vient de rendre plusieurs arrêts inquiétants. Le premier, actant la fin de l’autorisation fédérale d’avorter, a mis le monde en émoi. Jeudi 30 juin, elle a nié l’autorité de l’agence pour l’environnement américaine a réduire les gaz à effets de serre. Pour l’américaniste Sylvie Laurent, elle est devenue une institution « fondamentaliste ».
par
Berenice Gabriel,
Martin Bessin
et Mathieu Magnaudeix
Le gouvernement a confirmé une série de mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des fonctionnaires, des retraités et des bénéficiaires de prestations sociales. Mais ces décisions ne permettent pas de couvrir la hausse des prix et cachent une volonté de faire payer aux plus fragiles le coût de l’inflation.
Risques de réinfections, protections, efficacité des vaccins actuels et attendus, avenir de la pandémie… Nos réponses pour s’y retrouver face à cette nouvelle vague de Covid-19.
La première ministre a reçu, jeudi, 41 recommandations pour l’été « à haut risque » qui s’annonce à l’hôpital. Parmi les mesures mises sur la table : la fin de l’accès sans filtre aux urgences et la revalorisation des heures de travail la nuit et le week-end.
par
Caroline Coq-Chodorge
Directeur de la publication : Edwy Plenel
Direction éditoriale : Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Le journal MEDIAPART est édité par la Société Editrice de Mediapart (SAS).
Durée de la société : quatre-vingt-dix-neuf ans à compter du 24 octobre 2007.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.