Le philosophe Michel Feher a participé activement à la critique des politiques d’immigration conduites durant la présidence de Nicolas Sarkozy. À l’issue d’une campagne présidentielle marquée par le rapprochement entre la droite et l’extrême droite, il reprend et précise certains aspects de sa réflexion en s’interrogeant notamment sur les causes du succès électoral rencontré par les discours xénophobes. À cette occasion, il développe une théorie de la condition néolibérale dans laquelle il cherche à caractériser la subjectivité propre à ce régime politique.
Un des axes importants de sa réflexion est la nécessité de « sortir du paradigme de la protection » : pour desserrer l’emprise de la finance, les pouvoirs publics doivent cesser de promettre qu’ils vont nous protéger, et plutôt nous donner les moyens de peser sur les décisions des investisseurs. À une époque où le thème de la protection bénéficie surtout à une droite qui le traduit en termes sécuritaires et xénophobes, il revient à la gauche de s’emparer de la notion de compétition : l’enjeu, aujourd’hui, n’est-il pas de rivaliser avec les marchés financiers ? Plus généralement, l’opposition au néolibéralisme passerait par l’appropriation des concepts qui le définissent – crédit, estime de soi, partage. Entretien filmé.
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Le philosophe Michel Feher a participé activement à la critique des politiques d’immigration conduites durant la présidence de Nicolas Sarkozy. À l’issue d’une campagne présidentielle marquée par le rapprochement entre la droite et l’extrême droite, il reprend et précise certains aspects de sa réflexion en s’interrogeant notamment sur les causes du succès électoral rencontré par les discours xénophobes. À cette occasion, il développe une théorie de la condition néolibérale dans laquelle il cherche à caractériser la subjectivité propre à ce régime politique.
Un des axes importants de sa réflexion est la nécessité de « sortir du paradigme de la protection » : pour desserrer l’emprise de la finance, les pouvoirs publics doivent cesser de promettre qu’ils vont nous protéger, et plutôt nous donner les moyens de peser sur les décisions des investisseurs. À une époque où le thème de la protection bénéficie surtout à une droite qui le traduit en termes sécuritaires et xénophobes, il revient à la gauche de s’emparer de la notion de compétition : l’enjeu, aujourd’hui, n’est-il pas de rivaliser avec les marchés financiers ? Plus généralement, l’opposition au néolibéralisme passerait par l’appropriation des concepts qui le définissent – crédit, estime de soi, partage. Entretien filmé.
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