Tout commence par une description répétitive, obsessionnelle, de cette photo scandaleuse : les deux minuscules chaussures que la mer n’a pas emportées, le T-shirt rouge, le sable humide. Le ton est neutre, anonyme, la description de la photo est ponctuée de « il y a », de « on ». Personne ne sait qui parle. Le lecteur doit patienter, lire de près, repérer les détails de l’écriture et de la photo, « un assombrissement léger de l’eau et du sable », tout ce qui fait que l’enfant n’est plus vivant ni mort, deux mots que ne prononce pas l’écrivain. Il préfère scander sa description de cet étrange et long adverbe pentasyllabique, « impossiblement », qui rappelle le « mêmement » de Jean Échenoz, un écrivain qui semble appartenir à son univers.
En poursuivant votre navigation sur Mediapart, vous acceptez l’utilisation de cookies contribuant à la réalisation de statistiques et la proposition de contenus et services ciblés sur d'autres sites.
Tout commence par une description répétitive, obsessionnelle, de cette photo scandaleuse : les deux minuscules chaussures que la mer n’a pas emportées, le T-shirt rouge, le sable humide. Le ton est neutre, anonyme, la description de la photo est ponctuée de « il y a », de « on ». Personne ne sait qui parle. Le lecteur doit patienter, lire de près, repérer les détails de l’écriture et de la photo, « un assombrissement léger de l’eau et du sable », tout ce qui fait que l’enfant n’est plus vivant ni mort, deux mots que ne prononce pas l’écrivain. Il préfère scander sa description de cet étrange et long adverbe pentasyllabique, « impossiblement », qui rappelle le « mêmement » de Jean Échenoz, un écrivain qui semble appartenir à son univers.
Prolongez votre lecture ! 1 euro seulement pour 15 jours Je m'abonne
Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Pas encore abonné(e) ? Rejoignez-nous
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Mediapart.
Abonnez-vous