«Cent Seize Chinois et quelques»: Thomas Heams-Ogus signe un premier roman sur l’étrangeté
Entre 1941 et 1944, des Chinois expatriés ont été retenus dans un camp de concentration des Abruzzes par l'Italie de Mussolini. De cette situation historique singulière, Thomas Heams-Ogus a fait Cente Seize Chinois et quelques, un premier roman aussi étonnant que maîtrisé. Entretien vidéo et extrait.
CentCent Seize Chinois et quelques. Sans le «et quelques», ce pourrait être le titre d'une œuvre de Christian Boltanski. D'ailleurs, lorsqu'on lui en fait la remarque, l'auteur admet qu'il y a pensé, et ajoute que la publication de la liste des cent seize Chinois à la fin du volume justifiait – presque – à elle seule l'écriture de ce premier roman qui s'ouvre sur un prologue à la fois abstrait et physique, le périple d'une petite pièce de métal du sommet d'une colline au bas de la vallée.