Ce que nous a appris le mouvement des «gilets jaunes»
Dans In Girum, un livre sur les leçons politiques des ronds-points, l'universitaire Laurent Jeanpierre estime que la contestation des « gilets jaunes » a révélé de nouvelles formes de gouvernement des sociétés, mais aussi un retour du niveau local comme instance de politisation et de mobilisation.
L’ouvrage In Girum (La Découverte, 2019) n’est pas un énième essai sur le mouvement des « gilets jaunes ». Laurent Jeanpierre, professeur en science politique à Paris-VIII, a d’abord bénéficié de plus de recul temporel sur cette contestation au long cours, en comparaison de ses devanciers ayant publié des analyses en pleine acmé du mouvement. S’appuyant sur les travaux de nombreux collègues pour décrire l’originalité du « soulèvement jaune », il avance surtout deux hypothèses qui font l’originalité de son essai. D’une part, il suggère que les exécutifs font un usage parallèle de deux technologies de pouvoir : le recours à la (pseudo) délibération et la répression à outrance. D’autre part, il inscrit le mouvement dans le contexte d’une « relocalisation de la politique » qui réveille des idéaux communalistes ou municipalistes. Entretien filmé avec l’auteur.
Sept ans presque jour pour jour après la légalisation du mariage gay par la Cour suprême des États-Unis, celle-ci a décidé de revenir sur un autre droit : l’accès à l’avortement. Devant l’institution, à Washington, la tristesse des militants pro-IVG a côtoyé la joie des opposants.
La Cour suprême états-unienne, à majorité conservatrice, a abrogé vendredi l’arrêt « Roe v. Wade » par six voix pour et trois contre. Il y a près de 50 ans, il avait fait de l’accès à l’IVG un droit constitutionnel. Cette décision n’est pas le fruit du hasard. Le mouvement anti-IVG tente depuis plusieurs décennies de verrouiller le système judiciaire en faisant nommer des juges conservateurs à des postes clefs, notamment à la Cour Suprême.
Rien ou presque n’est prévu si une députée doit siéger enceinte à l’Assemblée nationale. Alors que la parité a fléchi au Palais-Bourbon, le voile pudique jeté sur l’arrivée d’un enfant pour une parlementaire interroge la place que l’on accorde aux femmes dans la vie politique.
Si la loi de bioéthique a ouvert la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, elle a exclu les personnes transgenres. D’après nos informations, une association qui pointe une « atteinte à l’égalité » a obtenu que le Conseil constitutionnel examine le sujet mardi 28 juin.
par
David Perrotin
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