Tristan Garcia signe un premier roman aussi politique qu’ambitieux
Dixième sélection de notre rentrée littéraire. Né l'année de l'arrivée de la gauche au pouvoir en France, philosophe de formation, Tristan Garcia s'est saisi des années 1980 de son enfance pour en faire, avec La Meilleure part des hommes, une chronique politique à travers le portrait d'une génération frappée de plein fouet par l'épidémie de sida. Extraits en avant-première et vidéo de l'auteur.
La meilleure part des hommes ressemble davantage aux premiers romans américains qu'à leurs homologues français. Son auteur, 27 ans, normalien, n'hésite pas à se réclamer des séries télé, qui l'ont aidé à construire des personnages solides, crédibles, amalgames fictionnels de figures publiques. Loin d'avoir commis une autofiction, Tristan Garcia revendique pour ce conte moral l'étiquette rohmerienne (même si l'on y trouve plutôt des accents de Stanley Cavell, le philosophe américain).