Le candidat-président s'est rendu lundi à Saint-Cyr-sur-Loire, avec un objectif, un seul : récupérer les électeurs du Front nationale en insistant sur un point: il les a compris.
Après avoir fustigé Hollande pendant des semaines, le président-candidat rallie finalement l'idée du candidat socialiste de négocier au niveau européen pour remettre de la croissance dans l'Europe.
Le 31 mars à Paris, Nicolas Sarkozy s'est adressé à la jeunesse française. Fustigeant l'assistanat et les « apôtres du jeunisme », tout en citant Jean-Paul II (« N’ayez pas peur ! »), il a annoncé la création d'une « banque pour la jeunesse » et a pointé du doigt « un besoin de civilisation ».
En meeting à Chassieu, près de Lyon, le 17 mars, Nicolas Sarkozy a souhaité faire un discours de « vérité ». Mais pour s'attaquer à François Hollande, le candidat UMP n'a pas hésité à prendre quelques libertés dans l'interprétation du programme de son adversaire.
Dimanche, lors de son meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le candidat UMP s'est définitivement affirmé en leader populiste en s'appuyant cette fois sur l'Europe.
Assistanat, immigration, halal, communautarisme, civilisations... En meeting à Bordeaux le samedi 3 mars, Nicolas Sarkozy a défendu sa vision de la République en insistant sur les thèmes fondamentaux de la droite.
Un dérapage pas relevé dans ce discours de Nicolas Sarkozy : «C’est une école, l’école de la République, qui met côte à côte sur le même banc le fils de l’avocat, de l’ingénieur, du banquier et le fils de l’ouvrier, de la femme de ménage, de l’immigré.» Vous avez bien lu « l'immigré ».
Le candidat de la droite a axé son premier grand discours sur deux points : se revendiquer comme le candidat du peuple contre les élites, et taper comme un sourd sur François Hollande.