Première réforme d'envergure du quinquennat d'Emmanuel Macron, la remise à plat du code du travail sera pilotée par ordonnances. L'opportunité rêvée pour le gouvernement de toucher à un certain nombre de sujets sensibles du droit du travail.
La méthode du gouvernement, consulter les partenaires sociaux en même temps qu'il élabore la réforme du code du travail, se fissure. Après avoir été plutôt bienveillantes, à l'exception de la CGT, les syndicats font preuve d'amertume, voire de colère, face à la volonté de dérégulation qui s'affirme.
Emmanuel Macron a promis d’autoriser les chefs d’entreprise à organiser la consultation de leurs salariés en cas de refus par les syndicats de valider un accord. Depuis un an, ce droit est déjà accordé aux représentants des salariés.
Le ministère du travail a dévoilé les pistes de réforme des instances représentatives du personnel. La fusion obligatoire de l’ensemble des entités représentant les salariés braque les syndicats, la gauche et une partie du monde des ressources humaines.
Emmanuel Macron et sa ministre du travail, Muriel Pénicaud, souhaitent raboter le montant des indemnités versées aux salariés licenciés abusivement. Alors même que le nombre de cas portés devant les tribunaux fond comme neige au soleil, comme le révèle Mediapart.
Le projet de loi d'habilitation pour réformer par ordonnances le code du travail comporte des mesures emblématiques, directement inspirées par celles que le Medef a longtemps proposées à la négociation avec les partenaires sociaux. Autrefois écartées, elles sont aujourd'hui repêchées par le gouvernement.
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