Les partisans d'un «audit» pour dégonfler les dettes en Europe donnent de la voix. Des syndicats, ONG et économistes se réunissent à Athènes pour affûter leurs arguments, à partir de vendredi 6 mai et pour trois jours, un an, presque jour pour jour, après le «sauvetage» de la Grèce par le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne. Puisque la dette publique de la Grèce ou de l'Irlande est trop volumineuse pour pouvoir être remboursée en intégralité, estiment-ils en substance, mieux vaut s'en défaire d'une partie dès à présent. Quitte à ignorer l'avis des marchés financiers. Quitte à ce que Bruxelles se fâche. Quitte à ce que la Grèce ou l'Irlande abandonnent l'euro.
«Le gouvernement socialiste continue de faire comme si la Grèce allait rembourser cette dette pendant les 25 prochaines années. Mais personne n'y croit plus, et c'est désormais aux Grecs d'imposer le défaut de leur dette», avance Costas Lapavitsas, un économiste grec, professeur à la SOAS (School of oriental and african studies), à Londres, qui interviendra durant le sommet. Comment s'y prendre, pour provoquer ce défaut? «Il faut former une commission, qui intègre des représentants de la société civile et des syndicats, afin de décider quelles tranches de dette sont susceptibles d'être remboursées, et quelles autres tranches on peut oublier.»
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