Quand ils avaient pris le contrôle du groupe Le Monde, à la fin de l’été 2010, Xavier Niel (propriétaire de Free), Matthieu Pigasse (la figure de proue de la banque Lazard) et Pierre Bergé (le cofondateur d’Yves Saint Laurent, décédé le 8 septembre 2017) l’avaient répété sur tous les tons : leur investissement a d’abord un but citoyen, et vise à assurer la survie du plus grand quotidien français. Dans un pays où la presse n’a pas la légitimité démocratique dont elle dispose en d’autres pays et où les milliardaires peuvent s’acheter un titre comme s’il s’agissait d’une « danseuse », le message avait été accueilli avec beaucoup de scepticisme. Mais les trois hommes d’affaires alliés avaient tellement insisté que beaucoup avaient fini par penser qu’il faudrait juger les nouveaux patrons de presse à leurs actes.
Quand ils avaient pris le contrôle du groupe Le Monde, à la fin de l’été 2010, Xavier Niel (propriétaire de Free), Matthieu Pigasse (la figure de proue de la banque Lazard) et Pierre Bergé (le cofondateur d’Yves Saint Laurent, décédé le 8 septembre 2017) l’avaient répété sur tous les tons : leur investissement a d’abord un but citoyen, et vise à assurer la survie du plus grand quotidien français. Dans un pays où la presse n’a pas la légitimité démocratique dont elle dispose en d’autres pays et où les milliardaires peuvent s’acheter un titre comme s’il s’agissait d’une « danseuse », le message avait été accueilli avec beaucoup de scepticisme. Mais les trois hommes d’affaires alliés avaient tellement insisté que beaucoup avaient fini par penser qu’il faudrait juger les nouveaux patrons de presse à leurs actes.
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