Evasion fiscale des entreprises : le timide réveil international

Boycotts, redressements fiscaux, mais aussi début de mobilisation de l'Union européenne et de l'OCDE… Alors que le grand patron de Google se félicite de priver différents pays de millions d'euros d'impôts, une prise de conscience se fait jour : il faut lutter contre ces multinationales qui font tout pour ne pas être taxées.

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L’optimisation fiscale, ça rapporte gros et Google en est fier. Lundi 10 décembre, l’agence de presse Bloomberg a révélé que, pour l’année 2011, le moteur de recherche avait évité de payer deux milliards de dollars d’impôts de par le monde, en transférant presque 10 milliards de dollars de profits dans des filiales basées aux Bermudes. Une localité accueillante ne faisant pas payer d’impôt sur les sociétés. Cette information déboule au moment où, un peu partout dans le monde et notamment en Europe, l’opinion publique et les responsables politiques ouvrent doucement les yeux sur la question de « l’agressivité fiscale » des multinationales. Les esprits commencent à s’échauffer face à ces très riches entreprises qui utilisent la concurrence fiscale entre pays pour payer le moins d’impôts possibles. Et qui, de plus, s’en vantent. Dans une interview accordée mercredi 12 décembre à Bloomberg, Eric Schmidt, le dirigeant de Google, s’est en effet déclaré « très fier de la structure » mise en place par son entreprise. Il a affirmé qu’il n’était pas près de renoncer à économiser sur les impôts : « Cela s’appelle le capitalisme, nous sommes fièrement capitalistes. »

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