Mario Draghi poursuit son programme de distribution au système financier. Ce matin, la BCE a accordé 530 milliards d’euros de prêts à 1 % sur trois ans à 800 banques. En moins de trois mois, le monde bancaire a récolté plus de 1 000 milliards d’euros de facilités financières. Un troisième plan est déjà envisagé.
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IlIl n’a pas fallu quatre mois pour que le nouveau président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, devienne superstar. Pour les milieux financiers, il est désormais l’homme qui a arrêté la crise de l’euro. Les mêmes qui ne cessaient de vanter les immenses mérites d’Alan Greenspan, le président de la Réserve fédérale (Fed), il y a quelques années, ne cessent de s’esbaudir devant les qualités incomparables du président de la BCE. Et pour cause : en fidèle ancien de Goldman Sachs, Mario Draghi fait exactement ce qu’avait fait Alan Greenspan, durant ses dix-sept années à la tête de la Fed : la politique de Wall Street. Il déverse des tombereaux de liquidité sur les marchés financiers, leur fournissant le carburant pour toutes les spéculations et les dérèglements, par peur de voir la machine s’arrêter.