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Les ouvriers de GM&S sont le jouet des investisseurs. Ce n'est pas le code du travail qui pose problème mais le déséquilibre des rapports sociaux qu'illustre le drame des ouvriers creusois et auquel le pouvoir devrait s'atteler en priorité plutôt que de prendre des ordonnances et faire de la régression sociale. GM&S montre que l'Etat sauve le capital de Peugeot mais pas les emplois.
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Antoine, militant de la CGT et libertaire de Valenciennes engagé contre la loi travail, a été condamné le 9 juin dernier à 10 mois de prison avec sursis et deux ans d’interdiction de manifestation dans son département. Antoine a fait appel de sa condamnation. Plusieurs personnalités et organisations appellent à un rassemblement à Douai le 2 février prochain, jour de l'audience.
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Un chauffeur livreur sous contrôle judiciaire pour s'être endormi au volant de son véhicule fonce sur la foule. La qualification terroriste est aussitôt invoquée comme lors du suicide du pilote de la Germanwings. N'y a-t-il pas un emballement à propos d'un drame dont les causes sont peut-être à chercher dans la tension des rapports sociaux à laquelle contribue la loi sur le travail ?
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Si ces quatre mois de mobilisation ont permis de remettre la question sociale sur le devant de la scène, ils ont aussi permis de constater les difficultés à donner sens et corps à l’action collective pour des centaines de milliers de salarié.e.s qui pouvaient « soutenir » la lutte sans pour autant franchir le pas de la grève. N'y a-t-il pas urgence à échanger sur nos pratiques syndicales ?
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Valls, Cazeneuve et le Préfet Cadot semblent déterminés à être les dignes successeurs de Clémenceau, tout à la fois « premiers flics de France » et « briseurs de grève ». Violences, stigmatisations, intimidations… un tel acharnement contre l’action syndicale et le mouvement social ne s’était pas vu depuis longtemps. Parce qu'ils ont peur. Et qu'ils ont peur de ce que nous sommes.
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Édition Les invités de Mediapart
« Il est aujourd’hui de la responsabilité de tous les citoyens (...) de défendre non seulement les manifestants, mais aussi l’Etat, contre ses propres excès », soulignent Jude, Elisée, Tamar et autres Camille, protestant(e)s et catholiques, se réclamant du Christianisme social. « La loi, l'administration, la police ne sont que des outils, des moyens. Ils ne sont légitimes qu'à des fins justes. »
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La mobilisation exceptionnelle qui s'est déployée autour d'Antoine a permis qu'il soit remis en liberté et retrouve sa famille et ses proches. Mais Antoine est condamné ! Condamné à dix mois de prison avec sursis... et deux ans d'interdiction de manifestation dans le Nord ! Nous ne pouvons pas nous habituer aux condamnations qui frappent les militant.e.s engagé.e.s contre la loi « travail ».
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Quand le mouvement contre la loi travail sera fini, les personnes du cortège de tête, de Nuit Debout, des ZAD seront toujours motivées pour lutter et faire valser ce monde. Des barrières mentales ont sauté, des nouvelles connexions et des formes de résistance plus radicales apparaissent. C'est en cela que nous avons déjà gagné. Nous, dans notre complexe et belle diversité.
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Antoine, jeune militant de la CGT Valenciennes, est en prison depuis le 17 mai, victime d'une arrestation ciblée et brutale en manifestation à Lille. Il passe en procès ce jeudi 9 juin. Ils et elles sont plus de 350 à réclamer sa libération dont Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le syndicat Solidaires, Christine Delphy, Frédéric Lordon, Lola Lafon, NnoMan, Tardi...
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Plus de 25 intellectuels, dont Etienne Balibar, Ludivine Bantigny, Jacques Rancière ou encore Sophie Wahnich, lancent un appel contre des procédures judiciaires qui « ne sont commandées que par un souci de réprimer le mouvement contre la loi Travail ». « Nous appelons à déceler, traquer et rendre public les agissements et les abus de cette sorte de police politique », écrivent-ils.
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Dans un éditorial du 25 mai dernier, Jean-François Bouthors pour « Ouest-France » mettait en garde contre le retour dans la CGT de « cette vieille tradition anarcho-syndicaliste », la caricaturant sans vergogne. Loin d'avoir sombré dans l'oubli, cette « tradition » irrigue pleinement les luttes de celles et ceux qui veulent en finir avec la loi travail et son monde. Hâtons-nous de la redécouvrir !
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Les raffineries en grève dénoncent la violation de la hiérarchie des normes, un subterfuge d'inversion normative, par lequel le pouvoir, mandataire du peuple, favorise le petit groupe des "Moi je" contre l'intérêt général du "Nous" ; le "Moi je" de l'optimisation immédiate du profit, vision à très court terme, contre le "Nous" de l'avenir durable.
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La duplicité du gouvernement dans les négociations sur le TTIP aboutissent à la même inversion normative que celle que tente de consacrer la loi sur le travail en faisant prévaloir la volonté individuelle - le contrat - sur l'intérêt général - la loi.
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Dès 2011, l'Observatoire du stress de France Télécom alertait sur le discours de François Hollande promouvant l'inversion normative au mépris de la hiérarchie des normes telle qu'elle est inscrite dans la loi sur le travail.
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Tout en ouvrant un énorme boulevard à la régression sociale, la loi El Khomri sera inefficace économiquement par rapport à son objectif de réduction du chômage de masse. Il faut d’abord rappeler à notre ministre que l’économie française ne l’a pas attendue pour s’engager sur le chemin de la flexibilisation de son marché du travail.