Cela a commencé sur le web, par la contestation de la loi El Khomri. Puis le mouvement s'est déplacé dans la rue, de manifestation en manifestation, de blocage de lycée en blocage d'université. Et à la toute fin du mois de mars, la « Nuit debout » a pris possession de la place de la République, à Paris. Toute la semaine, jusqu'à la manifestation du samedi 9 avril, Mediapart explore les révoltes qui s'expriment.
Le premier ministre a annoncé lundi 11 avril un plan estimé de 400 à 500 millions d'euros par an pour dissiper la colère des jeunes mobilisés contre le projet de loi sur le travail. Ces onze mesures ont été plutôt bien accueillies par certaines organisations de jeunesse, qui continuent néanmoins à réclamer le retrait de la loi El Khomri.
William Martinet, président de l'Unef, s'est dit optimiste, mercredi 6 avril, sur la possibilité d'obtenir des avancées du gouvernement mais appelle à poursuivre la mobilisation contre le projet de réforme du Code du travail.
La manifestation nationale de ce samedi sur la loi El Khomri n'a pas été l'avalanche annoncée par les syndicats. Les organisations peinent à élargir le cercle des militants mobilisés depuis un mois. Mais le mouvement prend d'autres formes, plus ou moins dissonantes avec l'objectif initial du retrait de la loi sur le travail, comme la montée en puissance des Nuits debout un peu partout en France. Effet symptôme d'une mobilisation sociale inédite, à tous points de vue.
La commission des affaires sociales a commencé l'examen du projet de loi sur le travail. Le début de ce marathon ne s'est ouvert à aucun écho des manifestations et des occupations de place qui se multiplient en France.
Bien décidés à empêcher le gouvernement de présenter son projet de loi sur le travail au Parlement, des manifestants ont défilé partout en France pour demander le retrait du texte. Selon les organisateurs, plus d'un million de syndicalistes, étudiants et simples citoyens se sont déplacés. Ils donnent déjà rendez-vous les 5 et 9 avril pour de nouveaux défilés.
Alors que les députés de la commission des affaires sociales commencent à se pencher sur le texte, le gouvernement doit garder un œil sur la mobilisation citoyenne. La journée de manifestations de jeudi devrait être très suivie. Pèsera-t-elle pour autant ?
Nouvelle édition du journal de 20h que vous ne verrez jamais à la télévision. Au sommaire : les mobilisations contre la loi sur le travail – notre experte Candice s’adresse à la jeunesse « alors comme ça on manifeste ? » –, la réforme pénale, les violences d'État à Calais et un soleil radieux sur la filière nucléaire.
Rien ne bouge sur la majoration des heures supplémentaires, le périmètre du licenciement économique ou encore les accords offensifs de maintien de l'emploi… Malgré les annonces de Manuels Valls pour rassurer, la version remaniée de la loi sur le travail est assez proche de l'originale. Explications.
Le député Denys Robiliard livre son verdict sur le projet de loi sur le travail, à quelques jours de l'arrivée du texte en commission des affaires sociales où il siège. Même s'il croit dur comme fer aux vertus du débat parlementaire, le socialiste n'en souligne pas moins les gros écueils du texte.
La sociologue Dominique Méda et le juriste Pascal Lokiec décryptent et démontent le projet de réforme du code du travail, l'une des dernières lois sociales du quinquennat, qui a été présenté en conseil des ministres ce jeudi.
Une manifestation était organisée, vendredi 25 mars, pour protester contre des violences policières sur un lycéen de Bergson à Paris. Des parents d'élèves envisagent une action en justice. Des incidents ont éclaté en fin de matinée : les lycéens ont jeté des projectiles sur deux commissariats dans les XIXe et Xe arrondissements.
La troisième journée de mobilisation contre la loi sur le travail a drainé moins de monde que la précédente. Les regards convergent vers le 31 mars, date d'une grande mobilisation annoncée. Une scène de violences policières a par ailleurs été filmée devant un lycée du XIXe arrondissement.
Les amendements du gouvernement à la loi sur le travail n’ont pas enrayé la dynamique de mobilisation étudiante ce jeudi 17 mars 2016. Si le nombre de manifestants est moindre que la semaine dernière, la jeunesse s’est plus mobilisée partout en France.
Jeudi 17 mars, à l'issue de la manifestation organisée en protestation contre la loi sur le travail, plusieurs dizaines d’étudiants s’étaient réunis pour une assemblée générale à Tolbiac alors que le site était fermé. En fin d’après-midi, les CRS les ont évacués avec violence, en brutalisant ceux qui étaient aux abords de l'université, d'après plusieurs témoignages.
Entre 2 000 et 4 000 personnes ont défilé à Tours pour protester contre la loi sur le travail. Dans le cortège, de nombreux jeunes s'initient à la politique par le biais de la mobilisation. Mediapart a rencontré Adèle, Tangui, Camille, Bastien… Tous s'inquiètent pour leur avenir. Ils comparent la politique menée par François Hollande à celle de son prédécesseur.