Troisième et dernière partie de la soirée spéciale #1milliondenonmerci animée par Caroline De Haas, militante féministe, et Karl Stoeckel, syndicaliste.
En une semaine, le hashtag #OnVautMieuxQueÇa est devenu le recueil de toute une jeunesse. Même en 140 caractères, leurs récits témoignent d’un monde du travail en miettes, d’une jungle sans loi, où règne une violence inouïe.
Un million et cent mille signatures ce dimanche matin, mais le débat agite toujours les réseaux sociaux et certains médias : les chiffres ne seraient-ils pas bidons ? Un mois plus tôt pourtant, les puristes des comptes étaient moins regardants.
Droit au temps libre et prévisible, 35 heures renforcées, partage du temps de travail… Des universitaires planchent sur un autre code du travail vraiment protecteur des salariés. Mediapart publie le premier chapitre, consacré au temps de travail.
L'ancienne ministre, débarquée lors du remaniement, a retrouvé sa liberté de parole. Elle critique la version actuelle de la loi sur le travail. « L'équilibre entre Valls et le discours du Bourget ne se fait plus », dit-elle.
Une pétition en ligne qui frôle le million de signataires, un appel à manifester le 9 mars et une vidéo de « Youtubeurs » : ces trois initiatives ont débordé politiques et syndicats, faisant surgir sur le numérique une mobilisation inédite contre la loi sur le travail.
Depuis l’appel à manifester le 9 mars lancé par vingt organisations de jeunesse, le gouvernement redoute des manifestations massives, dix ans après le CPE. « Un mouvement social, des provocations, et un drame… Cela fait sauter un gouvernement », dit un ministre.
Devant la fronde politique, syndicale et surtout citoyenne, la présentation du projet de loi sur le travail est repoussée au 24 mars, a annoncé le premier ministre. Récit de la gestation de cette loi devenue symbole d'un fiasco.
Avant le débat en direct (vendredi 25 à 19 h 00), Mediapart a interrogé le juriste Emmanuel Dockès. Fervent détracteur des propositions du rapport Combrexelle, remis début septembre au premier ministre, le chercheur assume la possibilité d'un code du travail simplifié mais plus protecteur.
Coincée par la tonalité libérale du projet de loi sur le travail, la droite n’avait pas grand-chose à redire sur le fond de la réforme. Face au pouvoir qui a définitivement annexé son territoire, l’opposition critique, mais seulement pour la forme.
Manuel Valls innove : avant même que le projet de loi sur la réforme du code du travail ne soit présenté en conseil des ministres, il invente le 49-3 préventif pour faire taire sa majorité. Plus la bête parlementaire regimbe, plus il faut l'assommer tôt. Il n'est pas dit que l'exercice réussisse.
Durant son quinquennat, François Hollande aura dynamité le code du travail avec plus de violence que tous les gouvernements de droite réunis depuis trois décennies. Il aura aussi tourné le dos à l'histoire et aux valeurs de la gauche. La rupture dans la politique sociale est aussi spectaculaire qu'elle l'est en matière de libertés publiques.
L'avant-projet de loi de la ministre sur la réforme du code du travail remet largement en cause les 35 heures et instaure un droit du travail à la carte, par entreprise et parfois même par salarié. Mediapart publie la version intégrale du texte présenté au Conseil d'État, qui diffère seulement d'une version précédente sur la semaine de 60 heures, mesure recalée.
L'intersyndicale, réunie mardi 23 février pour décider de la riposte à la future loi sur le travail, a accouché d'une simple déclaration commune, demandant la révision du texte. La mobilisation citoyenne prend de son côté une vraie ampleur, avec déjà plus de 400 000 signataires pour la pétition lancée en ligne contre le projet du gouvernement.
La réforme du code du travail ressemble à une déclaration de guerre pour les syndicats. Le gouvernement prépare un affrontement social musclé. La spécialiste Sophie Béroud revient pour Mediapart sur la loi et ses conséquences dans le monde syndical.
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