Dossier Notre dossier: budget 2018, la stratégie du choc
Dès son élection, Emmanuel Macron a entrepris une vaste réforme des finances publiques, marquée par l’austérité et un creusement sans précédent des inégalités. Nos articles et nos analyses.
Le gouvernement a décidé, pour compenser l'annulation par le Conseil constitutionnel, le 6 octobre dernier, de la taxe sur les dividendes, d'une surtaxe pour 320 grands groupes. Le Medef s'étrangle, mais la mesure n'affectera pas ces entreprises.
Le projet de loi sur le financement de la Sécurité sociale arrive à l’Assemblée nationale ce mardi. Il prévoit encore une forte compression des dépenses et annonce une stratégie nationale de santé qui, derrière un affichage attrayant, devrait rester dans les logiques précédentes.
Le gouvernement cherche à se dédouaner de toute responsabilité dans l’annulation de la taxe sur les dividendes et charge ses prédécesseurs. Mais l’illégalité de cette taxe est le fruit d’une évolution juridique difficilement prévisible avant 2016.
La fin de l’ISF et le prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital ont été adoptés par l’Assemblée nationale vendredi 20 octobre. Le gouvernement justifie ces mesures par un soutien nécessaire à l’investissement. Mais ce besoin est contestable, tout autant que la méthode utilisée.
Le gouvernement refuse de fournir une évaluation détaillée du gain pour les 100 plus grandes fortunes de la suppression de l’ISF. Explication inavouée : les chiffres scandaliseraient l'opinion.
À l’appel de tous les syndicats, près de 130 manifestations et rassemblements sont prévus mardi pour protester contre les projets de l’exécutif pour cinq millions de fonctionnaires. En cause : une série de mesures défavorables à leur pouvoir d’achat.
Le comité de suivi du crédit d’impôt pour les entreprises mis en place sous François Hollande a confirmé l'échec de ce dispositif coûteux. Et l'aveuglement des gouvernements successifs sur leurs politiques économiques et de lutte contre le chômage.
Dans une note interne, le cabinet de Pierre Moscovici juge « borderline » la trajectoire budgétaire française et redoute l'effet de la transformation en 2019 du CICE en baisse de charges.
Édouard Philippe a « assumé » vouloir attirer plus de riches en France. Un aveu qui prouve que le gouvernement fonde sa politique économique sur le modèle britannique plus que sur les modèles suédois ou allemand, qu'il ne cesse pourtant de donner en exemples.
Le projet de loi de finances installe un fort ralentissement de la dépense publique et de nombreuses baisses d'impôts, d'abord centrées sur le capital.
Le projet de budget 2018 fait le choix clair de réduire l'aspect redistributif de l'impôt et de favoriser les plus riches des Français. C'est un budget qui creusera les inégalités.
Le premier ministre a annoncé, lundi 25 septembre, la mise en place d'un « grand plan d'investissement » de 57 milliards d'euros sur cinq ans. Lequel, dans le détail, semble peu à même de changer la donne économique.
Le gouvernement prétend défendre le pouvoir d’achat, notamment par la bascule des cotisations salariales vers la CSG, mais l’ensemble de la politique gouvernementale tend plutôt, au regard des expériences passées, à soutenir l’idée d’une politique intrinsèquement déflationniste pour les rémunérations.
Le gouvernement demandera sur le quinquennat un effort de réduction des dépenses de 13 milliards d'euros, trois de plus que prévu par le candidat Macron. L'équation sera rendue plus périlleuse par l'exonération de la taxe d'habitation et le financement des promesses du nouveau président.