Pour le professeur à l'école de droit de la Sorbonne (Paris-I), les ordonnances réformant le code du travail, présentées par le gouvernement le 31 août, restent déséquilibrées en faveur de la flexibilité, oubliant les garde-fous pour sécuriser les salariés et permettre un dialogue social dans la confiance. Une occasion manquée, dit-il.
Plus de la moitié des organisations composant Force ouvrière appellent à manifester ou soutiennent les mobilisations lancées ce mardi par la CGT, Solidaires et la FSU. En interne, la position très conciliante du secrétaire général Jean-Claude Mailly envers les ordonnances et Emmanuel Macron passe de plus en plus mal.
Au nom d’une modernité supposée, le gouvernement a dévoilé, jeudi 31 août, une série de mesures qui rogne les droits des salariés en cas de licenciement, affaiblit les prud’hommes et déprécie la représentation du personnel.
Première réforme d'envergure du quinquennat d'Emmanuel Macron, la remise à plat du code du travail sera pilotée par ordonnances. L'opportunité rêvée pour le gouvernement de toucher à un certain nombre de sujets sensibles du droit du travail.
Cette semaine, chaque organisation syndicale et patronale pourra, en moins de deux heures, prendre connaissance d’une partie seulement des ordonnances réformant le code du travail. En jeu, les derniers arbitrages sur des points sensibles. Mais dans cette dernière séquence, la discussion est réduite à peau de chagrin.
Députés et sénateurs vont pouvoir souffler, la loi d'habilitation autorisant le gouvernement à réformer le code du travail par ordonnances a été adoptée par le Parlement. Mais l'essentiel des mesures restent à préciser, en dehors de tout débat et dans un temps record. Un déni de démocratie sociale et politique.
Le secrétaire général de Force ouvrière multiplie les déclarations pour dire qu'il a obtenu des avancées sur la réforme du code du travail et qu'aucun appel à la mobilisation ne sera lancé avant que les projets d'ordonnances fin août n'aient été analysés. Chez les militants, l’incompréhension monte.
Lundi 10 juillet s’ouvrait à l’Assemblée le débat sur la loi travail, saison 2. La gauche a fait beaucoup de bruit sur les ordonnances et sur le fond de la loi. Un premier article concernant la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche a été examiné par les parlementaires. Compte-rendu.
Troisième séance de discussions sur la loi Travail, saison 2. Ce mercredi 13 juillet à l'Assemblée, l'article 3 était à l'ordre du jour et avec lui, la barémisation des indemnités prud'homales, le CDI de chantier et le périmètre de licenciement économique des entreprises. Si communistes et Insoumis ne cessent de marteler leur opposition, le gouvernement ne lâche rien.
Le président de la République entend mettre en place une réforme du Parlement qui devra moins légiférer et plus évaluer. Mais sur la réforme du code du travail bientôt en discussion, les mots ne s'accordent pas aux faits.
Des récits bruts, qui racontent le quotidien d’un ascensoriste ou d’un médecin, d’une fonctionnaire ou d’un ramasseur de pommes. Deux livres rassemblent les témoignages des travailleurs d’aujourd’hui.
Le débat parlementaire sur la réforme du code du travail a démarré. Devant la commission des affaires sociales, la ministre du travail, les syndicats et les organisations patronales ont déroulé leurs argumentaires. Les députés opposés au projet de loi sont très loin d'être majoritaires.
Alors que le projet de loi d’habilitation à légiférer par ordonnances pour réformer le code du travail a été présenté mercredi en conseil des ministres, Mediapart a rencontré l'anthropologue Agnès Vandevelde-Rougale. L'auteure de La Novlangue managériale décortique les discours de la ministre du travail, Muriel Pénicaud.
Alors que le projet de loi permettant de modifier par ordonnances le code du travail est examiné ce mercredi 28 juin en conseil des ministres, Mediapart republie l’intégralité du texte d’habilitation. Ses huit articles en disent long sur la réforme envisagée.