Emmanuel Macron a placé au cœur de son programme les « réformes » de structure de l'économie française. C’est par elles que tous les maux de la France doivent s’apaiser. Mais cette politique est-elle vraiment adaptée à la situation économique française ?
La note de conjoncture de l’Insee révèle, grâce à une enquête auprès de chefs d’entreprise, que les difficultés pour recruter sont très peu liées à la législation du travail. C’est-à-dire l’inverse de ce que le gouvernement affirme avec sa réforme du code du travail.
Fin 2016, l’État demande aux partenaires sociaux de négocier la mise en œuvre du CDI de chantier à Saint-Nazaire. Une tentative qui fait écho à la volonté du gouvernement d'inclure dans la négociation collective ce type de contrat précaire réservé au bâtiment.
Le premier ministre a, pour la première fois, évoqué l’intégration à la concertation avec les partenaires sociaux d’un assouplissement du contrat de travail sur le modèle du CDI de chantier. Celui-ci permet de licencier un salarié à l’issue d’un projet. Un sujet sorti totalement des radars de la concertation.
La réforme du Code du travail s’appuie sur l'apparente évidence de son efficacité, en réalité loin d'être certaine. Et l’impact macroéconomique de ces mesures pourrait, en période de consolidation budgétaire, être négatif et dangereux. L’optimisme n'est pas forcément de mise.
Depuis les premiers stages Barre en 1977, la France a connu une avalanche de réformes du code du travail, accroissant massivement la flexibilité et la précarité. L’examen de ces lois soulève une question : est-il urgent d’en ajouter une autre ?
Entre l'élection d'Emmanuel Macron et le second tour des législatives, il se sera passé un peu plus d'un mois. Une période que le gouvernement a mise à profit pour consulter les partenaires sociaux sur sa réforme du code du travail. Bilan : les électeurs vont voter sans rien savoir, ou presque, du véritable projet d'ordonnances.
Retour sur nos enquêtes, avec Manuel Jardinaud et Martine Orange : CDI, CDD, contrat de travail, indemnités aux prud’hommes, référendum d’entreprise, ordonnances...
Muriel Pénicaud a indiqué qu'une plainte pour « vol de document » et « recel » avait été déposée par son ministère, à la suite de la publication par Libération d'un document interne sur un bouleversement total du code du travail.
La plainte du ministère du travail pour « vol et recel » après des fuites relatives à la réforme du code du travail vise les articles de Libération, du Parisien et de Mediapart. Ces trois médias ont chacun dévoilé des documents qui perturbent la mécanique gouvernementale.
Le président de la République est en train de décevoir ses adversaires : en plaçant de fins connaisseurs aux postes de conseillers et en imposant un tempo propice à attendre les législatives, il installe un semblant de dialogue sur la future loi sur le travail, même si démarrer son quinquennat sur ce texte est un reniement.
Selon un document que Mediapart s'est procuré, le gouvernement veut aller très vite pour réformer le code du travail. Le processus débutera avant les législatives et se terminera le 20 septembre, date de l'adoption du paquet d'ordonnances par le conseil des ministres.
Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté ce mardi le calendrier et le contenu de la réforme du droit du travail qu'ils entendent mener. Sur la forme, ils insistent sur la « concertation intense » qu'ils appellent de leurs vœux. Sur le fond, les syndicats ne connaissent toujours pas les mesures concrètes qu'ils sont censés discuter. Et les dissensions ne devraient pas tarder.