La présidente du Medef s'est dit choquée, mercredi 28 mai, par les usages «scandaleux» des stock-options. Cette réaction intervient après la publication par l'Expansion des rémunérations des patrons du CAC 40 en 2007. Celles-ci ont augmenté de 58%, grâce notamment aux stock-options. Mediapart avait déjà publié une étude sur ce sujet, consultable ici.
L'embellie de l'économie en France au premier trimestre risque d'être de courte durée. Les uns après les autres, les indicateurs donnent le signal d'un retournement de la conjoncture. De l'activité de l'industrie au moral des ménages, en passant par les mises en chantier de logements ou les défaillances des entreprises, tout fléchit. Et l'inflation galope.
Les grognards ont grogné. A l'assemblée générale des actionnaires de la Société générale, première confrontation directe entre le management de la banque et sa «base» depuis la découverte en janvier 2008 de la «fraude exceptionnelle» orchestrée par le trader Jérôme Kerviel : le petit actionnaire, piétaille du CAC 40, a demandé des comptes et des têtes.
Mardi, Nicolas Sarkozy a assuré qu'on ne touchera pas aux 35 heures. Contre les demandes répétées de sa majorité et contre Patrick Devedjian qui demandait leur "démantèlement définitif". Ces avis désordonnés ne sont pas forcément contradictoires. Car il n'est pas nécessaire d'en finir avec la durée légale hebdomadaire du travail pour s'affranchir des 35 heures. Les possibilités de rogner sur les RTT et les repos compensateurs existent déjà et pourraient être multipliées.