La Haute autorité de la santé et l’Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) ont rendu publiques ce matin, jeudi 8 mars, leurs « recommandations de bonnes pratiques professionnelles pour l'accompagnement des personnes avec autisme ou autres troubles envahissants du développement ».
Deux points importants s'en détachent. D'abord, les rédacteurs se gardent de recommander les interventions fondées sur une approche psychanalytique, dont la pertinence ne peut être appréciée « en l'absence de données sur leur efficacité et de la divergence des avis exprimés ». Ce n'est pas officiellement une non-recommandation, précisent les responsables de la HAS, mais, au vu des débats passionnels qui, depuis des mois, entourent la question, ils entendent, disent-ils, seulement souligner « que la psychanalyse ne fait pas consensus » parmi les 145 experts auditionnés en deux ans.
Le second point concerne le packing. Cette méthode qui consiste à envelopper l'enfant dans des linges humides, puis à l'entourer tandis qu'il se réchauffe, n'est pas considérée comme « pertinente ». La HAS et l'Anesm sont donc « formellement opposées à l'utilisation de cette pratique » en dehors des protocoles de recherches autorisés. Le professeur Pierre Delion, violemment mis en cause ces derniers mois, pourra donc continuer son travail de recherche mais sans le soutien franc de ces autorités.
En dehors de ces deux points qu'il faut replacer dans le débat passionnel sur l'apport de la psychanalyse dans la prise en charge des enfants autistes, la HAS et l'Ansem insistent sur l'importance du diagnostic précoce, sur la nécessaire coordination des professionnel et sur la continuité de la prise en charge des patients. Le tout en associant la famille du patient.
Pour retrouver les principaux textes en format PDF, cliquer ici (pour l'Ansem), et là (pour la HAS).
#FREEMORTAZA
Depuis le 7 janvier 2023 notre confrère et ami Mortaza Behboudi est emprisonné en Afghanistan, dans les prisons talibanes.
Nous ne l’oublions pas et réclamons sa libération.