Pendant des mois, les membres du groupe de Tarnac, poursuivis depuis novembre 2008 pour des sabotages sur des lignes TGV (voir notre Boîte noire, point 1), se sont demandé qui était le mystérieux internaute qui, sur une demi-douzaine de blogs, commentait à coup de citations et de photos les divers développements de l’affaire de Tarnac. Un blogueur érudit, très porté sur le situationnisme, qui partageait avec eux nombre de leurs références littéraires et qui, plus inquiétant, semblait très bien connaître les membres du groupe, qualifié de « structure clandestine anarcho-autonome » par la police antiterroriste. Des blogs truffés de références aux lieux où ils vivent, à leurs lieux de rencontre, à leurs écrits, à des actions militantes remontant au début des années 2000, etc. Des références pour la plupart introuvables sur la toile.
Comprendre le naufrage Tarnac Vidéo
Affaire de Tarnac : l’espion qui bloguait
Pendant des mois, un policier de la DCRI a tenu une demi-douzaine de blogs, tous consacrés à l'affaire de Tarnac, en publiant des informations liées à la vie privée et publique des mis en examen. Il aurait également contacté un chercheur et un proche du groupe, en se faisant passer pour un sympathisant.
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Louise Fessard et Jérôme Hourdeaux
1 juillet 2013 à 19h14