Les trottoirs n'étaient pas envahis, mais la rue était pleine, ce dimanche à Paris, entre la place d'Italie et Bercy. L'appel à une « marche pour la révolution fiscale » du Front de gauche, rejoint par le NPA et Lutte ouvrière, a mobilisé les troupes militantes, et c'est un soulagement pour les responsables du rassemblement de l'autre gauche, après trois mois de discordes internes à son sommet. « On s'est montré, d'abord à nous-mêmes, qu'on est toujours forts et nombreux », indique François Delapierre, un proche de Jean-Luc Mélenchon. « Au cœur de l'hiver, en peu de temps, on a réussi à faire quelque chose de bien, qui redonne de la gauche et repolitise un mouvement antifiscal confus, et ce alors que la base militante est un peu démoralisée », abonde la communiste Marie-Pierre Vieu. « Après la tétanie, il y a une remise en marche », se réjouit timidement le secrétaire national du PCF Pierre Laurent.
Le Front de gauche se remobilise frileusement
Ouf de soulagement pour les responsables du Front de gauche : malgré les divergences internes, la « marche pour une révolution fiscale » a réuni autour de 30 000 personnes, ce dimanche à Paris.
1 décembre 2013 à 19h48