Alors que le gouvernement envisage la création d’une application de suivi des contacts des uns et des autres pour prévenir les contaminations, Annie Blandin et Charles-Pierre Astolfi, du Conseil national du numérique, relèvent le besoin de « garanties démocratiques particulièrement fortes » et plaident pour « une logique d’entraide, de confiance ».
Comment protéger la population de la contamination par le coronavirus autrement qu’en enfermant chacun chez soi ? Comment protéger, aussi, ceux qui sont obligés de poursuivre leurs déplacements, malgré le confinement ? Pour un groupe de chercheurs d’Oxford dont l’étude a été publiée dans la revue Science le 31 mars, « la dissémination virale est trop rapide pour être contenue » par des enquêtes « manuelles » de suivi des personnes contacts. Mais confier cette mission à une application pourrait y remédier, disent les chercheurs, à condition qu’elle soit utilisée par un nombre suffisamment grand de personnes.