Il y a la façade, cohérente, et un champ de ruines, juste derrière, dans lequel s’expriment des paroles contradictoires. Voilà à quoi ressemble le Parti socialiste, dix jours après sa défaite cuisante au premier tour de la présidentielle. Tous les dirigeants, de Benoît Hamon à Manuel Valls, en passant par Jean-Christophe Cambadélis et les proches de François Hollande, ont appelé à voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Mais derrière cette unanimité, les motivations divergent profondément, entre ceux qui rêvent de participer à la future majorité présidentielle d’En Marche! et ceux qui se préparent à l’opposition, voire à la survie. Un débat qui préfigure la recomposition, encore floue et incertaine, du parti né du congrès d’Épinay.
Elysée 2017: un entre-deux-tours sous tension
Les deux campagnes d’entre-deux-tours des socialistes
Laminé au premier tour de la présidentielle, le PS s’est retrouvé pour appeler unanimement à voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Mais avec deux versions contradictoires : les uns pour appartenir à une future majorité présidentielle, les autres pour figurer dans l’opposition.
4 mai 2017 à 00h38