Pesticides: les agriculteurs bretons sous le joug du modèle coopératif
Par Aurélien Defer, Maud Gautier, Annabelle Georges, Dorian Girard, Sarah Hadrane, Antoine Irrien, Briac Julliand, Hugo Pigeon et Nicolas Pineau (IUT de Lannion)
La seule force réelle d’action passe par le consumérisme, personnellement je boycotte la plupart des produits agricoles bretons et ne m’en porte pas plus mal, il y a encore de bons produits en France il suffit de les rechercher. Que les bretons se dém... avec le mercosur !
Ce n'est pas gentil de renvoyer les Bretons dans les choux... Et la solidarité nationale alors ?
C'est en agissant politiquement au niveau national qu'on peut sortir l'agriculture et les agriculteurs de l'impasse que vous dénoncez et qui ne se réduit pas à la Bretagne.
C'est une question de santé publique, celles des travailleurs du monde agricole - dont on ne peut pas se désintéresser - et des personnes qui consomment des produits dont il est démontré qu'ils sont pollués de substances toxiques provoquant des maladies graves. Mortelles.
Le problème ne vient pas des Bretons mais du gouvernement.
nb : Il y a une erreur à se focaliser sur la société de consommation - qui fait trop facilement peser la responsabilité sur les individus qui consomment - pour dissiper la responsabilité des investisseurs à qui profite la société de marché qu'ils promeuvent et défendent - voir le discours dominant sur le sujet faisant prévaloir la croissance sur le respect de la dignité (cf. procès France Télécom).
Commentaire puréil de gamin gâté qui n'a même pas pris le temps de lire l'article qui a le mérite de montrer la puissance des lobbies...
Espérons que la 2ème partie de l'enquête s'intéresse aussi au formatage des futurs agriculteurs.Car les lycées agricoles ont un statut a part, il dépendent du ministère de l'agriculture...
Et c'est là que sont formatés tous les éléments de la chaine. Et plus ils progressent ds les études, mieux ils reproduisent le modèle productiviste à base de pesticides et autres poisons mit en place après guerre,
Agir politiquement ? Il faudrait d'abord le vouloir, et les résultats aux européennes en Bretagne c'est 26% pour LREM et 17% pour RN,au dessus des verts. Alors je préfère oublier et les laisser avec leurs bonnets rouges, leur nationalisme et leur pollution, dommage
Dans le discours je veux bien, mais la seule façon d’attaquer les lobbies c’est par la consommation. Les agriculteurs sont les otages d’un système qu’ils finissent par cautionner pour survivre, témoin la filière porcine. Il faut arrêter de s’imaginer que l’on fait les omelettes sans casser d’oeufs.
Un oeil sur la carte de répartition des quantités achetées de pesticides.La Bretagne n'est asbsolument pas la pire région https://www.mediapart.fr/journal/france/040719/commune-par-commune-la-carte-de-france-des-pesticides?onglet=ful
Ne serait-ce pas plutôt " l'énorme scandale des mauvais gestionnaires de coopératives " ou " l'énorme scandale de la mauvaise politique agricole qui plombe les coopératives " ?
Les coopératives sont mortes depuis plus de trente 30 ans. Reste des entreprises capitalistes (n'oublions pas les banques : Crédit Agricole et CMB) qui pour se donner une image se présentent sous le masque de COOP.
Les COOPs sont mortes, reste des financiers sans foi ni loi et la FNSEA est leur voix (vaste farce) !
Merci pour vos éclairages agricoles sur Reims plus haut. La société coopérative serait donc un très beau modèle quand il/elle reste "à taille humaine" ? Dans le secteur agricole, réunir des intérêts et des puissances très dissemblables au sein d'un même organisme où chacun vote "d'égal à égal" semble surtout dysfonctionner. Dans les autres secteurs, c'est quand la machine devient trop grosse que les dérives commencent, comme dans les boîtes capitalistes.
Faisons la grève de la consommation de tous ces produits de merde. Bouffons bio, local, de saison et achetons directement aux producteurs autant que faire se peut.
Les Français les plus pauvres ne peuvent pas tellement faire ça car n'en ont pas les moyens, mais pour tous les autres, pour l'ensemble de la "classe moyenne" c'est possible, il suffit simplement de le vouloir.
Les coopératives "sous-traitantes" des agriculteurs?!?
N'est-ce pas plutôt le contraire : agriculteur, sous-traitant de la coopérative ?
Cette nuance à part, je note les efforts de ces jeunes journalistes pour essayer d'objectiver le débat. Pour aller plus loin, je suggère de s'intéresser aux raisons de l'existence des coopératives, qu'est-ce qui fait qu'elles se sont développées en agriculture, et surtout, comment ce système démocratique (l'outil de "production" appartient à ceux qui adhèrent ; un homme = une voix ; pas de "bénéfices" mais de la redistribution aux adhérents, etc.), prôné par Marx, a été détourné de son objectif par le capitalisme et comment cela se manifeste aujourd'hui. Symptomatique de ces dérives énormes : Terreos, coop sucrière en pleine crise, exploitant les canniers à travers le monde y compris ses adhérents betteraviers en France métropolitaine. Autre symptome, Coop de France qui s'insurge contre les lois à venir sur le système coopératif exigeant plus de... transparence !!!
En bref, pour moi, félicitations pour le travail déjà accompli et "en même temps", il y a moyen d'aller plus loin, beaucoup plus loin pour comprendre d'où on vient et où l'on va.
Oui, c'est plutôt les coopératives qui ont été sous le joug de l’État et de l'Europe, qui les ont obligées à pourrir leurs terres. Et même bien avant ça, déjà le modèle de la Révolution Française c'était ça: la bourgeoisie qui vole les terres des paysans, pire que les barons sous la monarchie. Les paysans qui ont survécus à la révolution, c'est plutôt les embourgeoisés qui ont récupéré les terres des plus pauvres (donc l'image du paysous égoïste peut venir de là). Ce pourquoi la paysannerie s'est révoltée, trompée par la bourgeoisie, et en Vendée est allé cherché les généraux qui voulaient bien d'eux.
"Ce pourquoi la paysannerie s'est révoltée, trompée par la bourgeoisie, et en Vendée est allé cherché les généraux qui voulaient bien d'eux."
Joli détournement historique.
En réalité la Chouannerie et la guerre de Vendée sont deux guerres civiles contre révolutionnaires pour défendre la monarchie, les pouvoirs du clergé, et pour rétablir les lois et coutumes particulières de la Bretagne supprimées en 1789.
La chouannerie oui était une vraie réaction monarchiste, pas les vendées. On les confonds souvent. Les vendées étaient pour une application (voire une continuation) de la révolution promise, et non pour la réaction bourgeoise qu'il y a eu à la place. Les vendéens ont vantés la monarchie (à l'époque le mot de démocratie était peu connu) par dépits, par provocation, désespoir, pour faire chier ces traitres de républicains. Les vendéens sont allés chercher les généraux aristos, un peu comme les paysous ukrainiens ont reconnu le génie 'militaire' de Makhno. D'ailleurs Robespierre accuse pareillement les Enragés, plus révolutionnaires que lui, d'être des vendéens, il ne les accuse pas d'être des chouans parce que ça aurait été un amalgame là ridicule. Évidemment, la bourgeoisie, voulant s'appeler démocrate, mais aussi les monarchistes, ont intérêt à maquiller l'Histoire comme la vendée étant une réaction royaliste, et non une simple révolte populaire contre le despotisme new-look.
Puis-je discrètement évoquer la catastrophe bretonne des plages contaminées par les algues ? Algues dont la prolifération est directement liée à la fois à la chaleur de l'eau de mer en été et à une quantité énorme de nitrates, eux-mêmes issus du lisier des porcs élevés industriellement et des résidus d'engraisnitrés utilisés en quantité. Algues à l'origine de nombreuses morts (humains, cheval, chiens, sangliers) suite à l'inhalation de H2S produit lors de la fermentation anaérobique (sans oxygène).
Lire icila reconnaissance, comme accident de travail en relation avec les algues, d'un Breton en 2018.
Et, ce jour, fermeture de la Baie de Saint Brieuc,ici.
Tant que le contribuable paiera le nettoyage, aucune raison de changer un système qui gagne :-).
D'autant plus que le contribuable paie plusieurs fois, la première pour financer l'achat des Xcides via la PAC et ensuite pour tenter de limiter les dégats (les "réparer" étant quasi impossibles). Ceux qui imaginent que le prix de deux euros le KG chez bigdistri pour le délicieux cochon breton ou le poulet est le prix réel de cette merde vivent dans l'illusion "heureuse" du consumérisme pour tous :-).
Petite histoire sur Triskalia, grosse coopérative bretonne.
A écouter jusqu’au bout, le "plus intéressant" est que quand les journalistes ont tenté de retrouver la trace des cochons Triskalia, toutes les portes se sont fermées dans les ministères concernés et chargés de notre "protection".
Ce n'est bien sur qu'une "petite" histoire locale dans le marigot de BigAggro :-).
Et surtout, n'oubliez pas que le "Label France" garanti la qualité de votre nourriture ...
C'est une exploitation "coloniale" du Bien commun, ici breton mais encore pire ailleurs: n'oublions pas bolloré en afrique et bolsonaro-fnsea-macron au Brésil (macron et mercosur). Rappelons que le Bien commun est inaliénable et qu'il est interdit de le détruire, ici ou ailleurs. Rappelons aussi que le drian veut devenir "premier" "ministre" ! (Canard du 3 juillet 2019).
Vapeur à renverser et pourtant le principe n'était pas mauvais au départ ; la question de pomme87 des "raisons de l'existence des coopératives" est à creuser, et comment on a fait semblant de croire que des coopérateurs si différents allaient pouvoir partager le même bon sens (paysan, bien sûr). Cela me fait penser à la fameuse "entreprise" dans lequel on mélange allègrement la multinationale à 50 filiales et la TPE de 5 personnes en faisant semblant de croire qu'elles ont des intérêts communs :/
Agriculteur : un métier pour ceux qui veulent être libres et sont en réalité pieds et mains liés dans un système de type capitalistico-communiste (prix fixés, subventions européennes)*.
D'autant qu'acculés au suicide ils sont désormais justement montrés du doigt par les citoyens qui ne supportent plus de se faire empoisonner.
Il n'y aurait pas de problème pour les coopératives a garder les techniciens qui si ils sont compétents peuvent eux-mêmes liées les notices des produits et déterminer quand et combien sont nécessaires. La coopérative peut passer commande groupée et distribuer.
Ils ne veulent pas parce que distribuer est tres lucratif (+ pots de vin et petits cadeaux en nature). Et puis les techniciens sont probablement vraiment payés par les géants de la chimie.
Cette enquête en deux volets a été réalisée par neuf étudiants en licence professionnelle de journalisme spécialité web à l’IUT de Lannion (Côtes-d'Armor), qui ont eu accès en exclusivité à la base de données de l’Agence française pour la biodiversité. Ils ont été encadrés par David Prochasson, Laurence Dierickx, Philippe Gestin et Olivier Trédan, enseignants à l’IUT, et Donatien Huet, à Mediapart.
La seule force réelle d’action passe par le consumérisme, personnellement je boycotte la plupart des produits agricoles bretons et ne m’en porte pas plus mal, il y a encore de bons produits en France il suffit de les rechercher. Que les bretons se dém... avec le mercosur !