De notre envoyée spéciale en Bretagne.- « Vous voyez les voitures, devant la mairie ? Ils étaient là, déjà passablement excités. Nous étions dans ce coin, près de la statue, en train de tracter contre le Front national. » Marie-Madeleine Doré-Lucas, conseillère municipale et candidate pour le Front de gauche aux régionales, arpente « la Plaine », le nom donné à la grande place de Pontivy. Ce petit bout de femme aux yeux clairs, un reste d’accent belge dans la voix, se remémore avec effroi la journée du 14 novembre à Pontivy. Le lendemain des attentats de Paris, près de deux cents militants du groupuscule d’extrême droite Adsav, drapeaux bretons à la main, sont venus crier « dehors les migrants » en plein cœur de la ville. La Bretagne, longtemps imperméable aux sirènes de l’extrême droite, n’en revient toujours pas.
Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Pas encore abonné(e) ? Rejoignez-nous
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Mediapart.
Abonnez-vous