Catholiques, protestants ou juifs, des représentants des cultes racontent à Mediapart la confusion qui règne, sur la laïcité, au sein de l’exécutif. Et comment ils ont tenté d’éviter le pire. Alors que le Conseil d’État examinait hier l’avant-projet de loi, l’un d’eux prévient : « Tout le monde a à [y] perdre. »
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EnEn public, le soutien au gouvernement est affiché. En coulisse, le ton est tout autre. Jusqu’à la dernière minute, les services juridiques des grandes fédérations religieuses ont bataillé pour faire plier l’exécutif sur son projet de loi « séparatisme », rebaptisé « projet de loi confortant les principes républicains ». Le texte devrait d’ailleurs bouger encore, après l’avis du Conseil d’État (qui devait être rendu hier) et jusqu’à son adoption en conseil des ministres prévue le 9 décembre, jour anniversaire de la loi de 1905. D’abord annoncé pour lutter contre le « communautarisme » puis le « séparatisme islamique », il n’a cessé de se reconfigurer, au gré des attentats et des coups de menton de l’exécutif. Il se referme aujourd’hui comme un piège sur l’ensemble des cultes.