La campagne présidentielle déçoit les grands patrons de l’AFEP. Tous disent regretter que les vrais enjeux de la France ne soient pas abordés. Pour eux, ce sont les marchés financiers qui, dès le lendemain de l’élection, rappelleront la réalité et imposeront leur programme au vainqueur de l’élection présidentielle.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
CeCe mercredi 4 avril, les membres du conseil d’administration de l’Association française des entreprises privées (AFEP), présidé par le publicitaire Maurice Lévy, se sont une nouvelle fois réunis. Officiellement, les membres de ce club, qui regroupe l’essentiel des grandes entreprises françaises, n’interviennent jamais dans le débat politique. Ils entendent juste faire un lobbying aussi discret qu’efficace pour défendre la cause des grands groupes et faire passer au Parlement ou à la Commission européenne les textes législatifs qu’ils jugent importants pour faire « entendre leur voix et défendre l’économie française ». Pourtant, il n’y a pas un sujet qui les passionne autant que la politique. Et, en ce temps de campagne présidentielle, la passion tourne presque à l’obsession. Ce matin-là, la discussion était entre soi.