Essai de Rennes (2/2): un mort pour une «molécule poubelle»
L'essai clinique de Rennes, qui a entraîné la mort d'un volontaire sain et de lourdes séquelles chez quatre autres, était inutile et dangereux : il a été effectué sur une molécule sans intérêt thérapeutique démontré, avec un protocole n'offrant pas assez de sécurité aux volontaires.
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«On est effaré de la manière dont cet essai a pu être autorisé, déclare un expert à Mediapart. On a testé une molécule sans grand intérêt, juste parce que c’était légalement permis. Biotrial ne pouvait pas ignorer que deux autres molécules proches de celle-là avaient été abandonnées, parce qu’elles étaient inefficaces. Des doses élevées ont été administrées. Était-il raisonnable de monter à ces doses, même si le protocole a été validé ? Et on a donné la même dose à six patients en même temps. Ce n’est plus ni de la science ni de la médecine. Pourquoi Biotrial a-t-il accepté de tester le BIA 10-2474 ? Ils le font parce qu’on les paie pour le faire. »