Le 29 janvier dernier, près du ministère du travail, à Paris, à l’initiative du collectif Licenci’elles, plusieurs centaines de salariés défilaient pour rappeler François Hollande à ses promesses. Tout en réclamant une loi contre les licenciements boursiers, leur cheval de bataille, ils dénonçaient l’accord national interprofessionnel sur la réforme du marché du travail, « le compromis de la honte qui précarise le salarié et facilite les licenciements », signé deux semaines plus tôt par les partenaires sociaux.
Dans le cortège : principalement des bataillons de la CGT et de Force ouvrière, les deux syndicats non signataires ; des figures de la gauche de la gauche, comme Olivier Besancenot et Philippe Poutou du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), mais aussi une centaine de salariés de Sanofi, militants de la CFDT, le principal signataire de l’accord sur l’emploi. Signe du grand écart qui peut exister entre la base et le sommet d’une organisation syndicale, les employés du quatrième groupe mondial pharmaceutique n’ont pas suivi ce matin-là la ligne de leur organisation.
La CFDT aux prises avec sa base chez Sanofi
Pour la direction de la CFDT, Pascal Vially, son coordonnateur chez Sanofi, « a failli » en manifestant au côté de la CGT pour une loi contre les licenciements boursiers. Une affaire qui rend furieux les militants.
7 mars 2013 à 18h50