De la Lozère à Toulouse, les deux jours de calvaire d’une famille ukrainienne
Arrêtés, convoyés, placés en rétention, conduits sur le tarmac puis laissés « libres » après un malaise de la mère : entre mardi 4 et jeudi 6 juin, une famille ukrainienne, installés en France depuis quatre ans, a été ballottée entre Langogne et le centre de rétention administrative de Cornebarrieu, près de Toulouse.
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C’est le malaise d’Helena qui les a sauvés. Lorsque mercredi 5 juin au matin, elle, son mari Serguei et leur fille Christina, 5 ans, ont été conduits sur le tarmac de l’aéroport de Toulouse-Blagnac pour y embarquer à bord du vol de 10 h 15 pour Paris, où les attendait une correspondance pour Kiev, la jeune femme ukrainienne (35 ans) s’est effondrée. « Elle est tombée en sortant de la voiture de police, elle a fait un malaise et a perdu l’usage de ses mains. On a eu très peur de l’AVC… », raconte leur traductrice Tania Le Guen. Ajoutant, d’un ton où la surprise pointe encore : « Les gendarmes leur ont dit : “Vous êtes libres” et les ont laissés là. » Helena a été prise en charge par le poste de secours de l’aéroport jusqu’à son évacuation à l’hôpital Purpan en début d’après-midi.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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