C’est un paradoxe qui est au cœur du fonctionnement de la presse française : elle a beau être désormais contrôlée par une poignée de milliardaires, ceux-ci se gardent bien de mettre la main au portefeuille à chaque fois que cela serait nécessaire et, par mille pressions, sollicitent des aides publiques et vivent aux crochets de l’État. Sans grande surprise, c’est donc cette contradiction qui est toujours à l’œuvre dans le contexte fortement déprimé de la crise sanitaire, mais dans des proportions encore plus spectaculaires que par le passé : les milliardaires qui possèdent la presse veulent organiser un véritable racket au détriment de l’État, pour lui faire payer la facture de la crise. Et le plus saisissant, c’est que l’État est consentant : il couvre d’or ces mêmes milliardaires, sans leur demander en retour la moindre contrepartie, notamment sur le plan social.
Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Pas encore abonné(e) ? Rejoignez-nous
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Mediapart.
Abonnez-vous