Il me semble que la manif qui a vu les gens mourir à la station de métro de Charonne avait été appelée pour protester contre les massacres du 17 Octobre. Je peux me tromper.
Le fait qu'on ne se rappela plus que des morts de Charonne pendant des années, jusqu'à aussi un roman policier de Daeninckx, je crois aussi, donne la mesure du racisme prégnant jusque dans le mouvement ouvrier français.
Non monsieur les morts du métro Charonne c’était des communistes pour la paix en Algérie ma belle mère y était avec Suzanne Martorell d’Aubervilliers qui fue assassinée par la police de Papon comme les plus de 350 morts en octobre 61 a l’époque le PCF était de toutes les batailles contre les collabos que de gaule avait pris dans son gouvernement honte a lui
Le livre de Daenincks, personnalité lumineuse, autodidacte, et peut être à travers ça, plus libre, échappant aux réseaux, avait été une piqure de rappel, au sujet du massacre du métro Charronnes, au début des années 80. Je l'ai entendu s'exprimer sur le sujet dernièrement sur France culture, la seule radio que je parviens à écouter. Doit être disponible en podcast. Il parlait d'une de ses voisines qui avait été concerné par ce massacre, alors qu'il était tout gosse à l'époque, ce qui lui avait donné envie de remonter la mémoire des faits.
Pas ignorés tout de même des médias écrits qui en parlaient (Libé, Le monde...Mais pas la télé d'état...) Il y avait une presse de gauche très engagée à l'époque, et très lue. Le procès Papon fin des années 90, permettra vraiment à travers les différentes facettes de "l'œuvre "de ce haut fonctionnaire, interpellé par rapport à son rôle dans la déportation des juifs dans le département de la Gironde, de ramener aussi sous les projecteurs ses responsabilité alors qu'il était haut fonctionnaire en Algérie, et évidement préfet de police à Paris. Comment a t'il pu échapper à la justice, bénéficier d'une si longue immunité, avant ce procés trop tardif, et bien incomplet?
On ne peut s'empêcher de faire la liaison avec le zèle des flics briefés par Pétain pour exercer les rafles contre les juifs. Il y en eut sans doute qu'on trouva à vingt ans de distance à peine, présents dans les deux opérations, sans états d'âmes. ( N'oublions pas tout de même ceux qui prévinrent en douce des familles juives d'une rafle imminente) Vichy marqua sans doute durablement les mœurs policières et politiques. Jusqu'à nos jours présents.
Lorsqu'en 1967, Maurice Grimaud remplace Maurice Papon à la préfecture de police, le général de Gaulle dit à Grimaud : " Vous avez là un poste très important et exposé. Il y faut beaucoup de sang-froid et d'autorité. Vous succédez à un homme qui l'a occupé de façon considérable". Ce n'est pas la meilleure sortie de De Gaulle. On évitera d'en faire une phrase historique. De Gaulle n'est plus dans l'histoire.
Mais Grimaud lui fut un préfet exemplaire, surtout pendant les événement de 68. Le message qu'il lança aux forces de police sera à 180 degrés des usages; "Frapper un manifestant tombé à terre, c'est se frapper soi-même en apparaissant sous un jour qui atteint toute la fonction policière. Il est encore plus grave de frapper des manifestants après arrestation et lorsqu'ils sont conduits dans des locaux de police pour y être interrogés."
Le massacre du 17 octobre 1961 ayant été totalement occultée par la presse de l'époque, sous botte de censure militaire, que seuls les témoins savaient, et beaucoup se taisaient...
Voici l'appel à la manifestation du 8 février 1962, qui faisait suite à une vague d'attentats meurtriers de l'OAS fin janvier au domicile de diverses personnalités anticolonialistes : deux professeurs de droit, Roger Pinto et Georges Vedel, deux journalistes, Serge Bromberger, du Figaro, et Vladimir Pozner, blessé grièvement, deux officiers, le sénateur communiste Raymond Guyot dont la femme est blessée. Un dernier attentat qui visait André Malraux a défiguré une fillette de 4 ans, Delphine Renard :
« TOUS EN MASSE, ce soir à 18 h 30, place de la Bastille,
Les assassins de l'OAS ont redoublé d'activité. Plusieurs fois dans la journée de mercredi, l'OAS a attenté à la vie de personnalités politiques, syndicales, universitaires, de la presse et des lettres. Des blessés sont à déplorer ; l'écrivain Pozner est dans un état grave. Une fillette de 4 ans est très grièvement atteinte. Il faut en finir avec ces agissements des tueurs Fascistes. Il faut imposer leur mise hors d'état de nuire. Les complicités et l'impunité dont ils bénéficient de la part du pouvoir, malgré les discours et déclarations officielles, encouragent les actes criminels de l'OAS.
Une fois de plus, la preuve est faite que les antifascistes ne peuvent compter que sur leurs forces, sur leur union, sur leur action. Les organisations soussignées appellent les travailleurs et tous les antifascistes de la région parisienne à proclamer leur indignation, leur volonté de faire échec au fascisme et d'imposer la paix en Algérie. »
Le texte est signé des organisations syndicales CGT, CFTC, UNEF, SGEN, FEN et SNI. Le PCF, le PSU et le Mouvement de la paix sont associés à l'appel.
Comme l'explique un commentaire précédent la manifestation n'avait pas pour but de protester contre les "morts algériens" du 17 octobre mais contre des attentats de l'OAS...Pourtant le militant de base de la CGT connaissait et parlait à mots couverts des algériens précipités dans la Seine mais les directions des mouvements de gauche décidèrent de se taire sur cette question et de ne pas en faire "une affaire d'état" tant, semble-t-il , la chose soulevait de questions informulées.
A cette époque les indépendantistes algériens n'étaient pas en odeur de sainteté auprès des mouvements d'extrême gauche de l'époque.Il y eut d'ailleurs peu de "porteurs de valises"... Le PSU fut d'ailleurs une réaction d'intellectuels à cette apathie de la gauche. Il faut reconnaître que le FLN ne fit rien non plus pour faire reconnaître l'aspect "anticapitaliste" ou "internationaliste" de son combat.
Beaucoup de policiers de 1961 étaient déjà en poste pendant la guerre et l'occupation. Quand vous avez raflé des Juifs et torturé des résistants, noyer des algériens ne vous pose pas de problème. À l'époque, CRS=SS n'était pas qu'une formule.
Malheureusement on trouva aussi des tortionnaires en Algérie, qui en tant que résistants pendant la guerre, étaient passés de l'autre coté. Il existe ce qu'on appelle "l'esprit de corps" qui permet à certains de s'abstraire des lois morales qu'ils défendaient à une autre époque de leur vie.
Oui, j'ai toujours été étonnée que des gens qui avaient pendant la guerre lutté contre l'occupation allemande, se battent contre les Algériens qui eux aussi luttaient contre une occupation. Comme quoi on n'est pas toujours logique...
Ayant travaillé en psychiatrie j'ai pu voir comment ces ambivalences travaillaient les esprits de certains soldats, et comment bien des décennies plus tard, le traumatisme revenait et sapait totalement l'équilibre bancal.
J'ai fait mon service militaire, ne regrette pas cette expérience par rapport à ce que j'en ai appris en terme de conditionnement, surtout dans le peloton des élèves gradés. A l'époque, on nous apprenait à appréhender "l'ennemi intérieur". Nous étions pétrifiés, alors qu'à la radio raisonnait les nouvelles du pusch de Pinochet. . Dieu merci, j'étais trop jeune pour l'Algérie. Je m'interroge, qu'aurais je fait là bas?.. Il est très difficile pour un soldat de refuser un ordre. Il y a une fidélité à l'esprit de corps. Ceux qui désertèrent eurent un courage extrême.
Les méthodes ont tout de même changé, du moins dans notre pays. Quand on regarde l'histoire, c'est un tombereau d'horreurs. Des colonnes infernales de soldats républicains massacrant femmes et enfants pas dizaines de milliers lors des guerres de Vendée en 1793, aux massacres de 1848, liés plus tard aussi à la commune de 1871, ou à la répression contre les mineurs dans le nord, sans parler de celles contre les viticulteurs (Narbonne-1907- 5 morts) contre les mineurs ( 1948 - des milliers de blessés), on s'aperçoit qu'il faudra encore du temps pour qu'un Rémy Fraisse, ne soit pas une victime de trop. Mais les tirs de LBD sont la nouvelle façon de garder la même politique de terreur, à but d'effrayer suffisamment par l'horreur des conséquences possibles, pour dégonfler les manifestations.
L'amélioration toute relative de la répression contre les Français, à cette époque ne concerne pas les algériens de Paris, ou tout "pied noir", tête de turc sur lequel les forces de l'ordre se déchainent. Il semble qu'il faille sans cesse un bouc émissaire. Juifs, pendant la guerre. Et gueux avant cela. Je viens de lire " l'histoire populaire de la Bretagne' très bon livre, qui livre ce que l'histoire officielle ne parle pas. Car le Breton fut à un certain moment le colonisé du pays, moqué, exploité, nié dans son langage et sa singularité, ce qui permettait de l'exploiter...Mais ce système de mise à l'indignité et maillon de l'exploitation ne concernait évidemment pas que la Bretagne, mais tous les pays profonds et pauvres. Ceux qu'on situe maintenant sur la diagonale du vide, où poussent les gilets jaunes
L'histoire des pandémies, sujet très actuel, nous apprend aussi que le "lépreux " avait aussi une fonction. C'était le bouc émissaire de tous les autres. Chassé, relégué, sorti du monde des vivants à travers une cérémonie. Quand la lèpre disparu au dix septième, on continua étonnamment à trouver des lépreux, et à les chasser du champ social. Ce n'était plus des malades, mais des gens qu'on avait désigné ainsi: Pauvres, indigents, disgracieux, atteints d'amputation, leur sort permettait aux autres de se sentir toujours supérieur. La disparition des lépreux aurait laissé un vide insupportable. Il fallait donc les créer.
Que dire après ça ? La honte , la honte de ce pays de m... L'horreur que l'on éprouve pour ces malheureux humains ! Et notre beau roman national enseigné dans les écoles franchouillardes et si loin de la vérité historique . Quelle abomination ! On se demande comment cette omerta a été rendue possible par une poignée de crapules . Ça porterait atteinte à la dignité de la police ? Encore faudrait-il qu'elle en ait une , si bien sûr ça ne concerne pas tous les policiers .
J'y suis née , on m'en a attribuée la nationalité sans mon avis . J'ai tout de même gardée la possibilité de dire "je suis bretonne" !
Pays qui s'est construit sur massacres , génocide intérieur , nazisme à la française sous le vichysme à la Papon ... Il faudrait chanter ses louanges , cocorico , mais quelles louanges ?
Combien , aujourd'hui encore , d'enseignant-e-s d'origine algérienne ou d'autres de nos colonies y compris du colonialisme intérieur , dans nos écoles ?
Née en 1953 , j'en découvre tous les jours et c'est une aversion de plus en plus profonde que l'éprouve pour ce pays !
Je ne partage pas votre sentiment. Je n'ai pas envie de m'enfouir la tête sous la cendre en lisant les livres d'histoire. Il faudrait que chacune lise les " mémoires d'Hérodote", le premier historien de l'antiquité pour se déniaiser. Ce monde n'est pas fait pour le nouveau né. Il y a dans l'histoire de chaque pays son lot d'abominations, de massacres et de victimes, et j'ai bien envie de dire que si certains ne sont pas passés à la dimension génocidaire à un moment de leur histoire, c'est qu'ils n'en ont pas eu les moyens. L'homme semble un être malfaisant, ou du moins les plus malfaisant parviennent bien souvent à prendre le pouvoir. Toutes leurs capacités sont braqués vers ce but. Alors que les esprits supérieurs et altruistes sont préoccupés seulement par le vivant, le soin, l'éducation. Voilà le drame. Pasteur ou Einstein ne sont pas intéressés pour être chef , capitaine de navire marchand d'esclaves.
Comment pouvons nous vivre chaque jour avec la mémoire du génocide des indiens, des arméniens, des juifs, de tous ceux à qui on cousu la bouche avant de les jeter dans une fosse d'oubli?...Des commémorations en tous genres j'ai bien envie de dire faisons table rase. Le seul intérêt est la transmission du monde à nos enfants.
Propos sans doute provocateurs, mais je veux dire par là qu'il est inutile, de rester sidéré sur le bord du vide, en se tapant la poitrine, pour des crimes passés, faites par nos aieux, dans une époque que nous sommes incapables de comprendre la sensibilité et la psychologie. Il est bien plus intéressant en revanche de s'intéresser aux conséquences, et à la dynamique qui a permis leur fabrication; Sentiment de supériorité, de maitrise totale des événement, clivage avec les lois fondamentales, mépris des autres formes de pensée et d'existence, etc....La machine continue à tuer. Les ouigours par ci, les arbres de la forêt amazonienne par là.
Ce pays ne se résume pas qu aux abominations de ces dirigeants. Je les dénonce tant que je peux, j ai toujours lutté pour plus de justice, je hais cette clique de possédants et leurs valets qui ont commis et commmetent encore ces exactions, mais je ne confonds pas le peuple et les dirigeants.
Oui, j aime ma France, celle qui se bat, qui résiste, qui râle, qui sait parler d amour et de liberté, avec des hauts, avec des bas... Mais toujours
Je vous conseille le livre de Stéphane Hessel : "Indignez-vous!"
Nous pensions qu'après l'horreur indescriptible du nazisme et du vichysme , des leçons en avaient été tirées . Mais non , "tous les hommes étaient égaux , mais certains l'étaient plus que d'autres"! Le plus horrible étant évidemment que ça continue aujourd'hui !
Quand on a besoin de se sentir "supérieur à ..." , le mieux est de trouver des victimes faciles .
Quand atteindrons-nous un minimum de civilisation ?
"La machine continue à tuer" , et nous ne sommes pas les derniers mais plutôt "les premiers de cordées" . Ce n'est un peu de com' électoraliste à propos de l'universalité de la peine de mort qui va faire avancer les choses ! Cocoricon , ça ne trompe personne !
Je ne comprends pas certains de vos points de vue: quand vous dites:"Combien aujourd'hui encore, d'enseignant-e-s d'origine algérienne ou d'autres de nos colonies y compris du colonialisme intérieur, dans nos écoles? qu'est-ce que vous voulez dire ? qu'il est inadmissible qu'il y est en France des enseignants d'origine algérienne? Je suppose que s'ils sont enseignants , ils sont de nationalité française.
Le contraire bien sûr , je regrette de ne pas en voir !
Avoir la nationalité française et être d'origine algérienne ou autre n'est pas la question . Nous n'avons dans nos écoles que très peu d'enseignant-e-s d'origine algérienne ou seulement non métropolitaine hexagonale , puisque très peu également d'enseignants issus de nos dernières colonies DOM TOM ... Personnellement , en 40 années d'enseignement , je n'en est jamais rencontré .
Ça en dit long sur l'état de ségrégation de notre société !
J'ai lu le livre de Hessel. Il fait parti de ces minuscules opus qui comptent plus que d'ouvrages bien plus documentés et se prétendant exhaustifs. Comme le "supplément du voyage à Monsieur de Bougainville" de Diderot. Ou le "De la servitude volontaire" de La Boétie, écrit là par un tout jeune homme.
Les voyants et les révoltés peuvent être aux antipodes des âges de la vie. On note tout de même qu'ils appartiennent tous à la même condition sociale, dont ils ont eu le courage de s'affranchir des jugements de confort. L'immense majorité des gens, c'est sans doute moins vrai maintenant que par le passé où celle ci était totalement indépassable ( mais on y revient du fait de l'accroissement prodigieux des inégalités dans notre pays) , ne pouvaient que subir l'événement. Les quelques révoltes brouillonnent étaient immédiatement punis dans le sang, à des degrés inimaginables aujourd'hui. La répression lors des guerres de Vendée, lors des colonnes infernales, ne peut se comparer qu'aux pogroms sur le front de l'est pendant la seconde guerre.
Que faut il pour qu'on s'autorise à se débarrasser de toute morale, de toute loi humaine, de toute sensibilité et culture apprise?...Le nazisme fut la dernière tentative de colonisation. Mais elle se passa cette fois ci sur le sol européen, et innova dans l'horreur en proclamant le retour justifié à l'illumination des faibles, des malades, des "non pures", en potentialisant un plus les postulats justifiant auparavant la colonisation en Afrique.
Il y eut bien en effet une dimension se disant progressiste, lié au prétexte d' "apporter les lumières en Afrique, comme Rome l'avait fait à notre égard", comme disait Jaurès, pourtant un humaniste, se fourvoyant comme tant d'autres. Lord Casement, en reviendra pour sa part. Nommé au Congo, cet humaniste prendra conscience de l'horreur coloniale sur place, et sera sans doute un des premiers lanceurs d'alerte, au péril de sa vie, en rédigeant un rapport qui fera date. Malheureusement cet homme se fourvoiera plus tard, comme militant irlandais, et sera condamné à mort. Vargas Llosa en tirera un beau récit " le rêve du celte".
En France, Victor Segalen, dans " les immémoriaux" fait dés 1920 le récit désenchanté de la colonisation des polynésiens et le processus de la perte de culture, par le travail démagogique des Jesuites, et l'apprentissage de la honte. Le fait que Segalen soit Breton, n'est sans doute pas étranger à sa sensibilité. Il reconnait sur ces iles du bout du monde, le processus qui concerne son pays. Car le Breton, fut pendant longtemps l'indigène étranger à la république, avec cette "Bécassine" copié collé du personnage "Banania". Les termes qu'on utilise à son égard sont infâmants, avilissants, et permettront à certains de s'affranchir des règles d'humanité et de respect comme ils le feront de la même façon aux colonies, cet exutoire.
La façon de respecter les autres appartient à notre éducation et à nos principes moraux, mais peut être accentué ou liquidé selon la propagande, l'air du temps, ce conditionnement d'une autre modernité, et à ses bénéfices attendus. Comment les allemands ont ils pu se mettre au garde à vous devant les aboiement d'Hitler, en mettant leur sensibilité et leur intelligence en veilleuse?. Sûrement parce que cela leur promettait de rêver qu'ils deviendraient des chefs, des führers, et qu'ils autorisaient ainsi à leur cerveau archaïque de reprendre l'ascendant sur le reste, qui n'était que chez certains, qu'un bien mince vernis.
Mais le conditionnement et l'esprit de corps sont redoutables. Lire à ce sujet les analyses d'Annah Arendt sur le totalitarisme, et l'usage des mots choisis, où donner la mort ne devient plus un crime, mais un service à la nation, l'illumination une simple euthanasie médicale pour soulager l'humanité....
La notion de "premier de cordée", si à la mode me semble bien déconnectée de notre temps, à l'heure où certains prennent le téléphérique pour monter vers les sommets, que les autres tentent d'atteindre en se coupant les doigts sur les boites de conserves laissées, en cherchant une prise vaine.
« Comment les allemands ont ils pu se mettre au garde à vous devant les aboiement d'Hitler, en mettant leur sensibilité et leur intelligence en veilleuse?. Sûrement parce que cela leur permettait de rêver «
La question se pose aussi chez nous , le rêve ,vendu par des charlatans , de la Grande France fantasmée de l’Empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais ,qui en atteint d’après sondages les amoureux de Zemmour , Marine , Marion, Dupont haignant, Philippot, une grosse partie des fillonnistes et j’en oublie….le tout dépassant bien les 50%
Médiapart a t-il des nouvelles des responsables des massacres des moines de Tibhirine ? Il a été question de l'armée algérienne qui accuse le GIA . Depuis 1996 l'enquête piétine ...
Quel parallèle croyez-vous à établir entre ce dont on parle ici, un massacre d’Etat colonial en 1962, et le massacre de populations et de moines en 1996 en Algérie, alors en proie à la guerre civile ?
Minable petite rhétorique facho. Un article sur des algériens massacrés : "ouais mais les Algériens aussi ils ont massacré", un article sur l'esclavage : "ouais mais les arabes aussi !" etc etc.
Ce que j’ai pensé dans un premier temps, et pense toujours à défaut d’une autre explication de la part de l’intéressé. Celui-ci retournera-t-il jeter un dernier regard sur sa production, lui accordant ainsi quelque valeur obscure, dont il voudra bien nous éclairer, ou a-t-il déjà tiré la chasse dans sa tête ?
C' est toujours la même argumentation à l'extrême droite :on parle de massacres commis par les Français, on vous sort des massacres commis par d'autres: bien sûr que la France n' est pas la seule à avoir commis ce genre de choses , mais ce n'est pas une raison pou nous dédouaner de nos propres massacres.
D'accord mais quelque soit le coin de la planète, la barbarie est hélas présente et s'exprime dans certaines circonstances, ce n'est pas pour se dédouanner surtout pour un pays qui se targue "de civilisation"
J'étais à Paris quand a eu lieu le massacre du 17 octobre. Je collais des affiches pour "la Paix en Algérie". Un documentaire sur la répression est sorti au cinéma de mon quartier.
C'est pour cela que j'étais à Charonne. Ce jour-là, les policiers ont foncé vers nous qui manifestions sur le trottoir. La foule m'a poussé dans la bouche du métro. Je me suis trouvé contre les grilles et j'ai hurlé "Ouvrez les grilles". Heureusement, le chef de gare a désobéi aux ordres de Papon et a ouvert les grilles et m'a sauvé d'un étouffement. Malheureusement, il y a eu au moins 8 morts à Charonne ... Et un million de citoyens à l'enterrement.
L’affaire Charonne est décrite différemment sur Wikipedia, qui soutient notamment que les grilles n’auraient jamais été fermées. Vous pourriez peut-être aller voir et rétablir la vérité ?
Le 17 octobre 1961, l’État français a tué des centaines d’algériens qui manifestaient à Paris pour l’indépendance de l’Algérie.
17 octobre 1961 – 17 octobre 2021. 60e anniversaire – Vérité et Justice
A l’appel de nombreuses organisations associatives, politiques et syndicales, manifestation dimanche 17 octobre 2021 à 15H, du cinéma REX (M° Bonne nouvelle) au pont Saint-Michel à PARIS.
Pour nous, Français, le retour sur cette occultation inouïe et massive d'un massacre d’État si récent doit être l'occasion de nous interroger sur notre déférence historique vis-à-vis des institutions en place et sur la haine du peuple telle qu'elle nous est inculquée si constamment par les principaux médias.
Le tout premier livre à évoquer le massacre des Algériens en 1961 date de 1963. Il paraît pour la toute première fois en français.
Il aurait ainsi fallu attendre 23 ans pour qu’un premier roman s’affronte au 17 octobre 1961. C’est-à-dire, à la répression violente que la police parisienne a opposée, un mardi d’automne humide dans la huitième année de la guerre d’Algérie, à la manifestation illicite organisée par le FLN contre le couvre-feu auquel venaient d’être assignés les Algériens en Ile-de-France. Vingt-trois ans de silence ? C’est du moins ce qu’on a longtemps cru, de ce côté-ci de l’Atlantique. A tort. Car, bien avant 1984 et Meurtres pour mémoire de Didier Daeninckx à qui l'on doit quelques mises au point pionnières et décisives vers le décillement sur cet épisode de la Guerre d’Algérie, un romancier avait bien publié un livre. Deux ans à peine après les faits. Mais aux Etats-Unis, et en langue anglaise exclusivement.
On va voir si Macron s’excuse comme il l’a fait pour les harkis qui comme ces harkis étaient en majorités des traités de leurs pays et mis par le gouvernement français dans des camps comme étaient les réfugiés espagnols qui fuyaient le franquisme
Macron notre "brillant" président ( c'est dit et redit) est très occupé..." il compte" !!! Bon "métro Charonne", Le 17 octobre 1961, : "je pose 100, je retire 90, j'ajoute 50, je multiplie par 3, je divise par 2...bons "...ça fait combien de voix tout ça, sur les quelles je pourris "compter" pour ma réélection" ? Si mes résultats comptables sont "positifs", qu'il s'avèrent être un plus pour 2022... je vais m'excuser ( M' excuser) car il s'excuse "tout seul, il n'a besoin de personne pour ce faire). Si, mes Bidochon, beaufs de services sont dans la tendance "arrêtez de faire repentance chronique" et que ceci diminue " les voix" pour ma future réélection...je fais silence...Je sais bien "faire ça " aussi...
Je suis un fidèle soutien de Mediapart , mais en ce qui concerne la tragédie algérienne que j’ai vécue , je pense que l’Etat français a déjà beaucoup fait pour commémorer Charonne , le 17/10/1961 et condamner les tortures de l’Armée française . Mais, qu’a t il fait pour que l’Etat algérien reconnaisse , comme l’a fait un ancien dirigeant politique algérien , Ferrat Abbas, que les civils européens ont été les victimes du terrorisme aveugle et sanguinaire du FLN pendant 8 ans, que les tueries et massacres d’européens qui ont suivi le 4/7/62 jour de l’indépendance algérienne se sont apparentés à un début de génocide et quand l’Etat français reconnaîtra qu’il a commis lui-même un crime contre l’humanité en massacrant le 26 mars , rue d’Isly à Alger des français ( plus de 100 tués et plusieurs centaines de blessés ) qui manifestaient sans armes contre la politique gaulliste ! Et enfin quand l’Etat français exigera t il du gouvernement algérien l’aveu de sa culpabilité dans le massacre de plusieurs milliers de. Harkis qu’il a lui-même lâchement abandonnés à leur sort funeste . Quand ? Quand ? Quand Mediapart se battra t il pour qu’enfin l’on parle de vérité et de justice dans ce drame algérien ?
Discours habituel des Francais d'Algérie qui vécurent très bien l'asservissement et les massacres des indigènes musulmans pendant 130 ans.
Dans ce temps long, il y a une victime les indigènes et un tortionnaire la France colonialiste.
Les violences commises pendant les 8 années ne sont qu'une résultante de la colonisation.
La France doit d'abord reconnaitre officiellement que la colonisation est un crime contre l'humanité, la suite en découlera.
Il semble que cette demande de reconnaître le crime du 17 octobre rejoigne votre demande de reconnaissance d’autres crimes en Algérie. Vous devriez donc la soutenir.
Lisez André Brink et bien d'autres... les peuples opprimés, réduits à l'esclavage, ou colonisés, lorsque "ceux là se révoltent c'est toujours l'horreur !!! L'horreur ne peut sans doute PAS s'absoudre, soit... mais "ce peuple était "chez lui" !!! Voulait reprendre SA terre !!! Le "trop" en esclavagisme, en colonisation et les méfaits qui s'en suivent dispensent de si non de culpabilité à tout le moins d'une culpabilité à mettre en miroir avec celle des nations esclavagistes et colonialistes !!! Lire les ouvrages (sérieux) sur les horreurs vues en Palestine et en Israël...les combattants de part et d'autres emploient les mêmes techniques de meurtres, tant et tant que au cours de ces lectures "on" ne sait plus très bien si il y aurait une légitimité de la part des uns plus que des autres...En revanche "on" peut se poser la question des combattants qui ne disposent que des pierres ou de "coutelas" pour se défendre d'une cause peut être juste (?) et de l'opposant qui "fait" des milliers de morts du fait de sa supériorité en "moyens de défense et l'autre camps qui dénombre une dizaine de morts, Ce qui n'absout rien pour autant.
Vous n'avez pas regardé cette vidéo ? Je crois que ajouté à ce que l'on sait (quand on a bien voulu "SAVOIR" l'horreur, les crimes d'état perpétrés par l'état français, on évite d'aller quémander que un autre état s'excuse publiquement (et mondialement) pour ses propres horreurs, sachant que les algériens assassinés par la France lors des manifestations "PACIFIQUES" ont payé de leur vie, sans compter les tortures dans les commissariats et les "d'accueils" policiers représentent "symboliquement" l'Algérie et le prix payé par tous ces innocents est "suffisant" pour que l'ON n'en rajoute pas !!! Si Médiapart se permettait de "faire" un article sur "les horreurs algériennes, (bien que réelle) je me désabonnerais" !!! "ON" pourrait alors exiger de Médiapart qu'il "fasse" un article sur les résistants de 39/45 qui ont probablement employé des techniques de "défenses" en vers les Allemands et collabo, fassent "aussi" des excuse publiques ? L'HORREUR reste l'horreur quoi qu'il en soit...Je me souviens de cette période 1961, j'avais 14 ans, je n'ai rien vu mais...je savais que de Gaulle Papon, nous mentaient !!! Que il n'y avait pas QUE 3 morts. Désormais "on" parle de : entre 200 et 300 morts !!! Même 3 morts auraient été 3 morts de trop de toute façon !!!
Il faudrait déjà que l'Algérie assume tout son passé de colonisé, et n'ai pas une mémoire à géométrie variable entre ses persécuteurs. Je parle des trois siècles d'occupation ottomane, que certains osent nommer " une tutelle" adjectif destiné juridiquement à un incapable majeur, et qui semble faire la différence entre une occupation chrétienne, et une autre musulmane, à but de ne pas "stigmatiser" les adeptes de la même religion., mais laissant songeur sur la capacité d'analyse, à but de trouver un bouc émissaire,, en ayant une vison fragmentaire de son histoire....
Avant la colonisation françaises démarrant en 1830, Alger était un port barbaresque faisant des prises sur la méditerranée, et jusqu'à Terre Neuve, et dont la moitié des habitants étaient des prisonniers rançonnables, ou des esclaves. Crime contre l'humanité, ou pas?
Erdogan applaudit, et montre en tous cas les pièces présentes sur l'échiquier....Sinon, désigner uniquement la France, comme porteur de" crime contre l'humanité" apparait meublé d'autres intentions de ce qu'elle évoque. Il est évident pour beaucoup d'observateurs, y compris algérien, que l'instrumentalisation de ce conflit vieux de 60 ans, et la prise de tout prétexte pour gratter les croutes et surjouer la douleur, la colère, et garder sa place éternelle de victime, et refuser tout rapprochement est une tentative de masquer les problèmes intérieurs algérien.
Il n'y a pas qu'Orwell, dans 1984, pour montrer comment on instrumentalise sans cesse la haine contre un pays, afin de souder le peuple dans des "minutes de la haine"
Il ne fallu que quelques années pour qu'en france on se réconcilie avec les allemands, malgré toutes les horreurs de la deuxième guerre. Et de celle d'avant. Mais la seconde étant justement la conséquence d'une haine entretenue après la première, on retint la leçon.
Il a fallu des années et des années pour que ce crime soit révélé grâce aux investigations de Monsieur EINAUDI qui n'a pas lâché malgré les difficultées auxquelles il s'est heurté
Merci à vous, Samia Messaoudi, Fabrice Riceputi et Rachida El Azzouzi pour ce partage de la mémoire et des noms, de la bataille inlassable pour la vérité et la justice, pour l'ouverture des archives. Longue bataille, longue histoire. Oui, un crime d'Etat, qu'on ne peut ignorer ou nier. En vous écoutant, et après avoir lu l'article de France Culture, important par les nuances qu'il éclaire sur le racisme et le racisme d'Etat, mis en ligne par Eugenio un peu plus haut, j'ai pensé à ces textes de Claude Mouchard ci-dessous (en provenance du site même de Claude Mouchard où il y a tant à lire et à découvrir) :
Oui. À lire, car témoin. Mais où on lit aussi ceci (on souligne) :
""" Le 2 octobre 1961, Papon (après l’enterrement d’un policier assassiné par le FLN) tint aux policiers des propos ambigus mais, pour qui savait entendre, trop clairs."""
Le 17 octobre 1961, la Vème république – régime bonapartiste né d'un coup d'État militaire sur fond de massacres coloniaux – avait trois printemps... Six ans plus tard, elle récidive en ses "possessions" d'Amérique : Mai 1967, un massacre oublié en Guadeloupe... Et de sa naissance à l'année 1971, elle mène sous secret d'État une guerre coloniale meurtrière en "son" Afrique subsaharienne : Massacres de l'armée Française au Cameroun → Kamerun ! Histoire interdite
CONSTANTE de ces turpitudes coloniales : LE DÉNI !
Racisme d'État colonial, massacres d'État et négationnisme d'État, du général de Gaulle à macron en passant par Mitterrand et Hollande. Et aujourd'hui à Montpellier, le déni institutionnel perdure, honteux mais sans surprise : le déni est dans les gènes de la république archéo|néo coloniale... et RÉCIDIVE EST FILLE DE DÉNI.
Le 17 octobre 1961 semble s'inscrire dans les traces mémorielles du gouvernement français en droite ligne du Code de l'indigénat qui avait été appliqué dans la colonie "Algerie" de 1881 à 1946.
Ce qui me frappe, c’est la façon dont certains éléments de la gauche française politique (en particulier le PS) ont toujours eu du mal à se décoloniser dans leurs têtes. Ils se sont toujours sentis mal à l’aise avec les minorités issues de l’immigration, d’où leur manque d’empathie a l’époque avec les victimes d’octobre 1961 (contrairement à celles de Charonne). Aujourd’hui ils masquent leur malaise en se déclarant « universalistes », ce qu’ils ne sont pas en réalité. Tant que ces minorités restaient plus ou mois invisibles dans leurs banlieues, ils pouvaient proclamer haut et fort leur antiracisme, sans rien faire de concret lorsqu’ils étaient au pouvoir pour qu’ils soient représentés politiquement. Maintenant que ces gens discriminés pendant des décennies, grimpent dans l’échelle sociale, commencent à s’affirmer et à revendiquer leurs droits, cette gauche universaliste (sic !) ne cesse de fustiger les wokes, le communautarisme musulman, les discours sur le colonialisme, le islamo-gauchistes etc.
Ce massacre d'octobre 1961, n'a pas empêché l'ignoble récidive du 8 février 1962...et n'a pas empêché Macron non plus de dire que ce qui est arrivé aux manifestants : "yeux crevés, mains arrachées : " c'était "nécessaire" ce, après que l'ONU, l'EUROPE, la LDH, le défenseur des droits se soient alarmés de la répression policière considérée comme disproportionnée...ça fait quand même réfléchir...Sans compter l' "étonnement" des presses étrangères sur pareille horreur ayant lieu "en France"...Pays de droits de l'homme... de moins en moins semble t-il ?
« [...] ce nazisme-là, on l'a supporté avant de le subir, on l'a absous, on a fermé l'œil là-dessus, on l'a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s'était appliqué qu'à des peuples non européens »... un discours d'une étonnante actualité.
Au sujet de Charonne, bien sûr que des gens ont trouvé la grille du métro ouverte. Mais j'étais le premier à être bousculé contre la grille. La station était fermée au public sur ordre de Papon. Me soutenant avec mes avant bras, j'ai aussitôt hurlé "Ouvrez les grilles" jusqu'à ce que le chef de gare vienne les ouvrir et, bien sûr, dans la confusion, les manifestants tombés dans l'escalier ont pu entrer dans le métro sans savoir qu'il y a eu l'intervention du chef de gare.
J'ai écrit cette situation peu de temps après. Elle reste dans mon dossier Charonne mais je ne sais pas comment modifier Wikipedia. Je sais que j'ai échappé à la mort ainsi que d'autres !
Sur l'occultation du 17 oct par Charonne , il y a trop de gens qui confondent pour que ce ne soit pas voulu . Mon associé, 69 ans , pourtant une des personnes les plus érudites que je connaisse a confondu aussi alors que je lui en parlais il y a quelques semaines . C'est effrayant de voir à quel point des personnes qui ont vécu au temps de ses faits ne s'en souviennent pas .
Il y a des légendes qui subsistent comme cela malgré l'accès massif a l' information , comme par exemple le fait que plein de gens pensent que le juge burgaud s'est suicidé après outreau.
Il me semble que la manif qui a vu les gens mourir à la station de métro de Charonne avait été appelée pour protester contre les massacres du 17 Octobre. Je peux me tromper.
Le fait qu'on ne se rappela plus que des morts de Charonne pendant des années, jusqu'à aussi un roman policier de Daeninckx, je crois aussi, donne la mesure du racisme prégnant jusque dans le mouvement ouvrier français.